Le mardi 4 août 2020, le Liban est brutalement secoué par une explosion d’ordre atomique qui ravage la capitale. L’ampleur des dégâts autour du port ainsi que dans les quartiers qui l’entourent est inédit et fait deux cent morts, des milliers de blessés et des centaines de milliers de sans-abris.
Face aux difficultés de la crise financière, de la pandémie Covid-19, de la tragédie de Beyrouth et de l’interminable impasse politique libanaise, l’écho à un projet entamé par Sélim Abou s.j. et Samir Frangié nous a paru pertinent. Une sélection d’articles met en lumière l’entreprise des deux auteurs : la publication posthume du texte de Sélim Abou s.j. sur le « vivre-ensemble », l’hommage de Salim Daccache s.j. rendu à Samir Frangié, homme engagé en faveur d’une pensée universelle ainsi que le texte d’Antoine Courban sur Beyrouth, la « ville-monde ».
Outre le « dossier hommage », le présent numéro comprend ausi l’article de Roberto Morozzo sur la situation démographique de l’Albanie, un pays semblable au Liban dans la diversité de ses appartenances ethniques, culturelles et religieuses.
Pour sa part, l’article de Joseph El Khoury propose une réflexion sur la géostratégie du port de Beyrouth. Toujours autour du port, dans l’entretien que mène Rita Bassil avec Lorenzo Trombetta, il est question de la place et du rôle de la famille Sursok dans la construction du Beyrouth « moderne ». La mort de Lady Sursok a ravivé les émotions contradictoires liées à cette famille.
L’article écrit par une équipe de l’USJ, formée de Nathalie Kahale Richa, Nancy Choucair Alam, Sami Richa et de Michel Scheuer s.j, revient sur les nouveaux enjeux éthiques que pose la pandémie Covid-19, comme l’accès aux soins et leur limitation.
Enfin, le lecteur découvrira les impressions de l’ancien ministre Ibrahim Najjar lors d’un déplacement officiel à Damas en 2010 et la réflexion de Nada Kfouri Khoury sur l’approche plurifonctionnelle du langage juridique.