Le 92e numéro de Travaux et Jours – revue pluridisciplinaire de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth – a été préparé alors que le Liban était saisi par la fièvre électorale. Les violences subies par les populations en Syrie et à Gaza, se poursuivaient ainsi que les débats sur le sort des réfugiés.
En apparence, au Liban comme dans la région, sur les plans politique et géopolitique, rien ne semble changer alors que pendant ce temps, l’architecture de la capitale libanaise, sa topographie urbaine, elles, ne cessent de se métamorphoser.
C’est en ce sens que la thématique consacrée à Beyrouth, à sa résilience malgré sa vulnérabilité est le fil d’Ariane dans la ville-métaphore. La question de « l’ennemi » intérieur et extérieur à la ‘Cité’ est traitée par deux regards, l’un socio-politique et l’autre psychanalytique. D’autres textes du thème nous proposent une passionnante promenade toponymique dans les dédales de la capitale et de son histoire insuffisamment évoquée. De précieux témoignages racontent la fixation des différentes communautés en marge des drames de la tourmente libanaise.
Les articles de la section «divers» font écho à la thématique et s’intéressent à la ville par le biais de l’art et du politique: le cinéma arabe féminin après 1967, les dimensions politiques du festival Irtijal; la trajectoire du Hezbollah ou encore du cinéma porteur de paroles juives pour la paix..