En | Ar

Elle, happée par un voile obscur, 

Elle, laissant ni trace, ni murmure, 

Elle, de la rareté d’une pièce de mohur. 

 

Rebelle, mais ma force s’estompe. 

Plus belle, je cours, je me trompe.  

 

Elle, clandestine, rodant jour et nuit, 

Elle, fouettée par un délire inouï,  

Elle, jeunesse au sort exécrable, s’enfouit. 

 

Rebelle, mais la lumière me semble sombre. 

Plus belle, je sens mon cœur qui crépite à l’ombre.  

 

Ils me connaissent, pas vraiment, 

Ils me guettent, regard perçant, 

Ils m’aliènent, de retour vers un néant. 

 

Un néant parental à la fois pittoresque et morose, 

Un logis aïeux, une cellule, disons une rose, 

Aux pétales flamboyants et aux épines qui ankylosent. 

 

Rebelle, mais je n’ai pas le choix. 

Plus belle, les vagues se déferlent et je noie. 

 

Elle, la fille désirant se délecter des saveurs du monde, 

S’enferme encore une fois, et ses rêves s’effondrent, 

Ils connaissent elle, je suis elle,  

Et je disparais pour une colossale seconde.  

PARTAGER