En | Ar

Intelligence émotionnelle ou quotient émotionnel ?

Vous êtes-vous jamais laissé emporter par vos propres émotions ? Vous rappelez-vous avoir déjà été profondément affecté par les paroles d'autrui, ou par une situation qui vous a poussé à réagir de manière étrange, voire incompréhensible ? 

La capacité à identifier nos émotions, ainsi que celles des autres, ne pourrait pas vraiment être considérée comme innée. C’est en effet quelque chose qu’on apprend à faire, au cours de notre vie, et qui devient petit à petit une partie de nos acquis. Alors, comment pourrions-nous définir cette intelligence émotionnelle, et comment pouvons-nous l’acquérir ?

Le quotient émotionnel (ou intelligence émotionnelle) est défini par la capacité à reconnaître, comprendre, gérer et exprimer les émotions, tant les nôtres que celles d’autrui. Il repose généralement sur quatre principes : la perception de soi, la maîtrise émotionnelle, les compétences sociales et l'empathie.

La perception de soi consiste tout d'abord à identifier nos propres émotions à les observer d’un point de vue externe et à les laisser exister. Il s'agit de pouvoir les nommer et de comprendre comment elles nous affectent dans l'instant présent. De cette manière, nous pouvons alors prendre conscience de ce que nous ressentons et de comment cela influence nos pensées et nos actions.

La maîtrise émotionnelle, quant à elle, implique l’habilité à gérer le stress, la colère et les réactions impulsives. Garder son calme n'est pas toujours facile. Être émotionnellement intelligent signifie prendre du recul face à une situation intense et savoir rester calme. Un problème pertinent au sein de notre société aujourd’hui est que nous ne voyons pas toujours les avantages de l'intelligence émotionnelle, mais plutôt les conséquences de son absence. Nous disons parfois tout mot qui nous parvient en tête, réagissons rapidement lorsque quelqu'un nous fait une remarque, sans jamais prendre le temps d'essayer de saisir la perspective d’autrui ou ce qu'il ou elle ressent au moment même. 

La maîtrise de soi consiste donc à comprendre notre propre comportement : s'observer, s'écouter, identifier la manière dont notre esprit tend à réfléchir et analyser notre réaction face à une situation donnée.

Ce contexte nous ramène alors à l'empathie sociale, qui implique une attention accrue aux signes émotionnels des autres et une identification de leurs besoins. Il s’agirait donc de montrer notre intérêt pour les sentiments d’autrui et de faire preuve de compassion. L'empathie nous permet d'établir des relations plus profondes et significatives, car elle témoigne du fait que nous nous soucions du bien-être de la personne en question. En fin de compte, sans empathie, il ne reste que l'égoïsme, qui n'amène guère à établir des relations saines.

Enfin, les compétences sociales regroupent la capacité à établir et à entretenir des relations positives, à influencer les autres de manière constructive et à gérer les conflits efficacement. Notre attitude dicte nos interactions. En développant de bonnes compétences sociales, telles qu'une bonne communication, de la flexibilité et un esprit de collaboration ; nous devenons des individus habiles, capables de négocier, de résoudre les différends et de travailler en harmonie avec les autres.

Être conscient de nos émotions et de celles des autres est avant tout un travail sur soi, une introspection personnelle, un acte intérieur. En fin de compte, dans un monde où tout va vite, tout est accessible, et où tout le monde peut devenir expert, qu'est-ce qui nous distingue, sinon notre conscience ? 

PARTAGER