« Il faut toujours connaître les limites du possible. Pas pour s’arrêter, mais pour tenter l’impossible dans les meilleures conditions. » (Romain Gary, Charge d’âme, 1977)
Lorsqu’on parle de sport, les premiers qui viennent à l’esprit sont souvent le basketball ou le football. Mais il existe un sport qui combine agilité, souplesse, concentration et persévérance. Cette pratique, qui met à rude épreuve les limites du corps, est l’escalade.
L’escalade commence à être pratiquée en 1890 comme entraînement pour les alpinistes, en réponse à l’augmentation des difficultés des voies alpines. Mais au fil des années, elle devient un sport à part entière grâce à l’évolution des matériaux et des techniques utilisés, ainsi qu’à l’accroissement du niveau de difficulté des ascensions.
Il existe de nombreux types d’escalade, mais les principaux sont l’escalade libre et l’escalade artificielle. La grande différence entre les deux réside dans l’absence de matériel pour l’une et l’utilisation d’une panoplie d’outils pour l’autre.
L’escalade libre, ou « escalade à mains nues », comme son nom l’indique, se pratique uniquement à la force des mains, avec pour seul appui les prises que la nature met à disposition. Ce type d’ascension nécessite des capacités techniques accrues et une grande force physique, à l’exemple d’Alex Honnold, qui a gravi la paroi verticale d’El Capitan – un mur de plus de 900 mètres de hauteur – réalisant ainsi une prouesse technique surpassant celles requises pour l’escalade artificielle.
En effet, cette dernière nécessite également de la force, mais avec l’aide de cordes, d’ancrages ou de mousquetons, elle offre un avantage considérable aux grimpeurs souhaitant franchir des voies extrêmes, ce qui est impossible en escalade libre.
Bien qu’il s’agisse d’un sport à haut risque, l’escalade est surtout un moyen de progresser tant physiquement que mentalement. En raison de l’incroyable tension physique qu’elle exige, cette pratique sollicite presque tous les muscles : ceux des membres supérieurs et inférieurs, ainsi que les muscles dorsaux et du tronc.
Si l’équilibre et l’endurance sont les maîtres-mots de l’activité physique, une des qualités mentales essentielles pour un grimpeur est la persévérance. En effet, tout au long de la montée, l’ascensionniste se confronte au vide absolu. Sans une concentration intense et un esprit bien entraîné, il risque d’abandonner rapidement face à une voie complexe ou, pire, de se blesser par inadvertance. Ainsi, il apprend non seulement à maîtriser sa peur du vide et du danger, mais aussi à découvrir ses propres limites physiques et psychologiques, ce qui lui permet de se dépasser davantage.
Malgré les innombrables dangers qu’elle comporte, l’escalade est un excellent choix pour booster la confiance en ses capacités physiques et mentales et elle ravit le cœur de tous les mordus de sports extrêmes.