La relation entre la France et l'Algérie a connu de nombreux moments de coopération et de tensions au fil de l'histoire. Il arrive parfois qu'ils collaborent, tandis qu'à d'autres moments, des désaccords surgissent. La crise actuelle entre ces deux nations découle de divergences politiques, de désaccords quant à l'interprétation du passé, ainsi que des disparités quant à leur positionnement dans le champ international. Tout a commencé il y a longtemps, lorsque l'Algérie était sous le régime de la France. Les événements de cette époque continuent de susciter des ressentiments des deux côtés et ont un impact sur leur relation actuelle. Dans cet article, nous aborderons les problèmes qui persistent entre la France et l'Algérie, ainsi que les raisons de leur survenance. De plus, nous examinerons comment leur relation a évolué au fil du temps et envisageons les perspectives futures.
L'ÉVÉNEMENT MAJEUR 1954 - 1962
Cela a énormément bouleversé la relation entre ces deux pays. Les Algériens ripostent face à la colonisation française et finissent par se rebeller contre les forces françaises, à travers la FLN et cela en vue de récupérer leur liberté et leur souveraineté. Par la suite, ce conflit sera baptisé : la guerre de l'indépendance, qui marquera l’histoire du pays nord-africain. De fin de compte, le bilan pèse et témoigne de la violence du conflit. De plus, de nombreuses personnes se retrouvent sans domicile ou même obligées de fuir pour survivre.
Cette guerre, qui prend fin en 1962, est considérée par plusieurs comme date symbolique : la libération et l'indépendance de l'Algérie. Il est évident que durant la colonisation, Paris a construit l’Etat d'Algérie. On voit ceci à travers les écoles, le système d’éducation nationale, les hôpitaux, les universités, l’armée, les secteurs économiques, industriels, commerciaux, etc. Mais ça n'efface pas l’histoire sanglante que partagent ces derniers et qui cause, jusqu'à nos jours, une relation très étroite, un sujet de débat et un désaccord sur la vérité des faits. Toutes ces tensions bloquent le droit à la compensation monétaire et empêchent l'Algérie de récupérer tout objet pris pendant cette période.
LES TENSIONS DIPLOMATIQUES - POLITIQUES
Les relations politiques et diplomatiques entre les deux pays ont connu une montée de tension au cours des dernières années, reflétant des problèmes profondément enracinés dans leur histoire ainsi que des enjeux contemporains.
L'héritage de la période coloniale française en Algérie a laissé des blessures profondes, notamment des demandes de reconnaissance des crimes de guerre commis pendant la colonisation, des requêtes pour des réparations économiques et la restitution d'objets culturels et artistiques pillés. Ces questions cruciales restent en suspens, alimentant ainsi les tensions et les frictions entre les deux pays.
La guerre d'indépendance algérienne continue de hanter la mémoire collective en Algérie et en France, avec des interprétations divergentes. Les débats sur l'histoire et les revendications concernant les monuments historiques alimentent également les tensions et les désaccords.
La politique d'immigration de la France et la présence significative de la communauté algérienne sur son territoire ont également été des points de friction. Les discussions sur l'immigration, l'intégration et l'identité culturelle ont engendré des tensions, des préjugés et une méfiance mutuelle entre les deux nations.
Par ailleurs, des divergences d'opinions sur des questions géopolitiques internationales pourraient aggraver les tensions entre la France et l'Algérie. Les désaccords sur des sujets tels que le conflit israélo-palestinien, la crise libyenne et la situation au Sahel peuvent susciter des tensions et des désaccords sur le plan politique.
DE L'ALGÉRIE AU MAROC, ENJEUX MILITAIRES - SAHARA
Les questions militaires liées au Sahara occidental, qui se posent entre l'Algérie et le Maroc, sont des facteurs importants contribuant aux tensions entre les deux pays. La position de la France joue également un rôle influent dans ce contexte.
Sur le plan militaire, l'Algérie et le Maroc sont tous deux des défenseurs majeurs dans la région. Tous deux ont investi dans la modernisation de leurs armées, et disposent de capacités militaires importantes. Les rivalités régionales, les différends frontaliers et les problèmes de sécurité ont renforcé le climat de méfiance et de rivalité militaire et politique entre les deux pays. La question du Sahara occidental est un enjeu majeur sur lequel l'Algérie et le Maroc se sont affrontés pendant de nombreuses années. L'Algérie soutient fermement le droit à l’autodétermination sahraouie et apporte son soutien au Front Polisario, le mouvement indépendantiste du Sahara occidental. Le Maroc, quant à lui, revendique la souveraineté sur le territoire et propose une autonomie dans le cadre de cette souveraineté. Ce conflit a créé des tensions politiques et diplomatiques entre les deux pays.
Dans ce contexte, la France joue un rôle important en tant qu'intermédiaire. La France entretient des liens privilégiés avec le Maroc, notamment en matière de coopération militaire et de défense. En revanche, les relations entre la France et l'Algérie sont plus complexes, en grande partie en raison de leur héritage colonial et des contentieux historiques qui perdurent.
La position de la France sur la question du Sahara occidental soutient la recherche d'une solution politique négociée sous l'égide des Nations Unies. La France reconnaît l'importance de la stabilité et de la sécurité régionales et encourage le dialogue entre les parties en vue d’une solution pacifique et durable. Cependant, la France reconnaît également les enjeux géopolitiques et les intérêts stratégiques dans la région, susceptibles d’influencer sa position. Il convient de noter que la position et les intérêts de la France peuvent évoluer en fonction des évolutions politiques et géopolitiques. La France est généralement soucieuse de maintenir des relations équilibrées avec les pays de la région, tout en protégeant ses intérêts et en favorisant la stabilité dans la région du Maghreb.
En suivant cette idée, nous remarquons qu'un décret récent vient élargir la liste des circonstances officielles où sera chanté un passage tombé en désuétude, ordonnant à la France de « rendre des comptes ».
Cette information n'a pas vraiment retenu l'attention en France, mais a suscité de nombreux commentaires en Algérie. Un décret présidentiel publié au Journal officiel algérien le 21 mai 2023, a modifié la situation selon laquelle l'hymne national algérien, Kassaman ("Nous jurons"), doit être joué dans une version abrégée à un couplet ou dans une version complète à cinq couplets.
Le troisième couplet est assez peu diplomatique : « Ô France ! Le temps des palabres est révolu. Nous l'avons clos comme on ferme un livre. Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. Prépare-toi ! Voici notre réponse. Le verdict, notre révolution le rendra. Car nous avons décidé que l'Algérie vivra. Soyez-en témoin ! », etc...