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D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé mentale se définit « comme un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. Dans ce sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté » (Durant, 2019, p.8).

Ainsi, la santé mentale englobe plusieurs aspects dont la vie sociale et communautaire, que nous pouvons nommer « santé sociale ». Ainsi, la santé mentale et sociale ne peuvent que coexister avec la santé physique, et le lien entre cette dernière et celle mentale constitue un domaine de recherche : la psychosomatique.

De là, il est important de noter que la santé mentale n’équivaut pas uniquement à l’absence de maladie ou d’infirmité, mais qu’elle prend un aspect beaucoup plus holistique, incluant la capacité d’une personne à gérer les différents aspects de sa vie, à faire face aux difficultés et à maintenir un équilibre psychique.

Pour comprendre la santé mentale, il est essentiel de comprendre ses professionnels : une confusion existe entre le psychiatre, le psychologue et le psychothérapeute.

Le psychiatre est un médecin qui a fait ses 7 ans de médecine générale, et une spécialisation en psychiatrie. Au Liban, il est le seul professionnel de santé mentale qui peut prescrire des psychotropes ; pourtant, il ne peut pas recevoir des patients en thérapie sauf s’il est formé à le faire.

Quant au psychologue clinicien, il a fait 3 ans de licence et 2 ans de master en psychologie clinique, a fait son colloquium et a reçu le permis d’exercice du Ministère de Santé. Récemment est né l’Ordre des psychologues au Liban, auquel l’adhésion est dorénavant obligatoire pour pouvoir exercer.

Finalement, le psychothérapeute a fait les mêmes étapes que le psychologue clinicien, avec une formation additionnelle dans l’orientation thérapeutique qu’il souhaite (psychanalyse, psychodynamique, TCC ou autre). Ces deux professionnels ne peuvent pas prescrire des médicaments, et leur axe d’intervention est centré sur la parole des patients.

En conclusion, il est important de connaître les différentes professions de santé mentale, afin de mieux choisir les services dont la personne a besoin. La psychoéducation reste en outre la première étape de la destigmatisation de la santé mentale.

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