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France - Ukraine, guerre des divisions à L’Elysée

Depuis le début de la guerre en Ukraine, un blason est apparu dans la communauté internationale, entre les pays du Sud et du Nord.

Les interventions dans les conflits militaires géopolitiques internationaux, qui pourraient avoir un impact sur les intérêts économiques collectifs des nations du Nord, sont généralement protégées et approuvées par un accord politique interne.  

Dès le premier jour officiel du conflit russe-ukrainien, la France et ses partenaires de l’Union européenne ont choisi de s'engager résolument aux côtés de l'Ukraine.

Le président de la république, Emmanuel Macron, avait alors annoncé et affirmé son engagement temporaire à l’aide militaire et humanitaire de Kiev, notamment de par le partage du fameux canon français “César”.

C’est sans doute la plus grosse actualité dans les médias français: les acteurs politiques internes du pays commencent à se plaindre du conflit, face aux difficultés et impacts économiques et sociaux de la crise sur les citoyens français. 

La fameuse question se pose constamment: “jusqu'à quand soutiendrons-nous une guerre qui ne nous concerne pas?”

Macron fait face à cette polémique en réunissant son équipe avec les différents membres de l'assemblée et du sénat à l'elysée. Son objectif: “ Une Europe forte et indépendante”. Ce slogan explique l’enveloppe de 413 milliards d'euro de financement des armées pour les septs années à venir, qu'il a annoncé en Janvier dernier .

Il convient de noter que la course aux armements n’augure rien de bon

L’impact économique de la Guerre 

Depuis le début du conflit, les prix de l’énergie, des engrais et des céréales ont augmentés de 20% à 30%. La France s’en sort plutôt mieux que ses voisins.

Le gouvernement fait en effet face à ces défis en intervenant dans le marché et en versant des aides aux citoyens, surtout pour le carburant et pour les dépenses d'électricité. On mentionne le bouclier tarifaire, qui protège les français de la hausse des prix de l'énergie. Ce-dernier coûte l’Etat 15 milliards d'euros durant l'année 2022-2023, pour la réparation des réacteurs nucléaires. 

D'autre part, le conflit démultiplie la dynamique inflationniste déjà déclenchée en 2021. L’économie française commence à se relever de la crise de la Covid-19, ce qui aboutit à une tension sur les prix. L’inflation crée de l’incertitude, et compromet la justesse des anticipations. Cela veut dire que, sans ces mesures, la hausse des prix relevée par l’INSEE aurait été de 7,2 % en mai sur un an, au lieu de 5,2 %.

Le CESE (conseil économique, social et environnemental) souligne deux grandes catégories de conséquences sociales: l'accueil des réfugiés ukraniens, et les risques liés à la baisse du  pouvoir d’achat.

L’impact le plus important est celui lié à la hausse des prix de l’énergie, même s’il faut noter que le prix du gaz avait déjà beaucoup augmenté avant la guerre, car les Russes réduisaient leurs livraisons, tandis que le rebond de l’activité était très rapide. En revanche, pour le gaz, c’est plus difficile. Ce que la Russie fournit à l’Union européenne ne représente que 5 % de l’offre mondiale, mais l’essentiel de ce gaz arrive par des gazoducs, et non par des navires. Il est donc plus difficile de le remplacer. C’est pourquoi les prix du gaz sont si grandement influencés, avec 600 % d’augmentation sur un an.

Alors, face à tous les enjeux, quand est-ce que la France neutralisera ses engagements envers Kiev? 

 

 

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