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Climat en folie : l'ombre cachée de nos clics

Mars 2025, le thermomètre affiche des températures estivales au Liban, tandis qu’au Canada, le froid typique de l’hiver se fait désirer. Ces fluctuations climatiques, de plus en plus fréquentes, poussent à une remise en question quant à notre rôle dans le problème du réchauffement climatique. Qui aurait cru qu’un simple clic sur un réseau social ou le visionnage d’un épisode de série en streaming pouvait contribuer à la crise environnementale ? 

 

Mais qu'est-ce donc que l’empreinte carbone numérique ?

Chaque activité en ligne, que ce soit un clic, un courriel envoyé ou une vidéo regardée, consomme de l’énergie, parfois même de façon considérable. Internet fonctionne grâce à de géants centres de données, qui dévorent l’électricité ; ils sont responsables d’environ 2 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, presque autant que le secteur aérien. Etonnamment et sans qu’on s’y attende, regarder seulement une minute de vidéo en haute définition contribue à la production de plusieurs grammes de CO₂.

Le cercle vicieux du numérique

Ce paradoxe nous enferme dans un cercle vicieux : face à la chaleur croissante, nous passons encore plus de temps devant nos écrans dans des environnements climatisés, ce qui augmente davantage la consommation d'énergie et, par extension, la pollution environnementale.

De potentielles solutions ?

Heureusement, il existe des solutions accessibles à tout un chacun afin de réduire son empreinte numérique. Quelques gestes simples suffisent : privilégier les appels audio plutôt que vidéo, diminuer la qualité du streaming lorsque la haute définition n'est pas essentielle, vider régulièrement sa boîte mail et éviter l’excès de stockage dans le cloud. 

Les universités et les écoles peuvent aussi jouer un rôle conséquent, à travers des campagnes de sensibilisation, des journées sans écran ou des défis qui visent à réduire l'utilisation des données numériques. Ces initiatives permettraient aux étudiants de mieux comprendre leur impact environnemental et d'agir en conséquence de cause.

Aujourd'hui, chaque clic compte. 

Nos habitudes quotidiennes, même celles qui semblent anodines, ont un effet direct sur le climat. Nous devons donc choisir dès maintenant : continuer à alimenter ce cercle vicieux du réchauffement climatique ? Ou opter pour des pratiques numériques plus respectueuses envers notre planète ?

Cette dernière paie le prix lourd de notre nouveau mode de vie, mais elle mérite mieux. Réfléchissons alors deux fois avant de cliquer, car c’est à chacun d'entre nous d'assumer ses responsabilités, afin de régler notre climat chaotique et de garantir un avenir vert et durable.

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