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Pour un moment, le temps s’arrête.

La course pour conquérir l’univers,

Se suspend en halte, s’apprête,

À freiner sa cadence d’éclair.

 

Pour un moment, une brise effleure,

Les rides ondulantes de cette face,

Asthénique, endurant de tout cœur,

Les épreuves que la société trace.

 

Pour un moment, l’astre récure,

Les souillures de cette silhouette.

Révérend espoir, paisible cure,

De l’incertitude errant en cachette.

 

Pour un moment, le regard parcourt,

Les éventualités faramineuses de la rencontre.

Le blanc aveuglant et sourd,

Le noir inondant une vie osant s’effondre.

 

Pour un moment, ce corps s’ankylose.

“C’est fini.” Oui ce l’est bien.

Juste en dehors du bureau s’oppose ,

Le pressentiment que le poste serait finalement le sien.

 

Pour un moment, et ce n’est-ce que,

Pour un moment, c’est tout fini.

La peine, le désarroi, l’anxiété grotesque.

La calamité est finie.

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