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Les tensions s’intensifient entre le Liban et Israël. L’actualité regorge d’articles tragiques relatant les atrocités qu’endurent les Libanais au quotidien. Entre drones, murs du son et bombardements, nombreux sont les bruits qui perturbent et inquiètent les Libanais. 

Fatigués de cette boucherie, dégoûtés de ces nouvelles, retrouvons l’appétit des Libanais en s’intéressant à « la guerre du Houmous », un conflit à coup d’assiettes et de fourchettes, plus savoureux et plus facile à digérer.

Depuis plusieurs années déjà, les Libanais et les Israéliens se disputent l’origine du Houmous, une préparation à base de purée de pois chiches et de sésame. Les cris et revendications des restaurateurs libanais se font régulièrement entendre : « Les Israéliens veulent tout nous prendre. La terre comme le houmous. Il faut réagir et défendre notre héritage » (Hassan Hani, restaurateur de Tripoli dans le Monde Diplomatique).

Certes, ce conflit se poursuit sans armes à feu ni artillerie lourde, toutefois, les passions autour de cette bataille virent parfois à l’irrationnel. 

Ainsi, en 2010, plus de 300 cuisiniers libanais collaborent pour établir un record Guinness de la plus grande platée d’houmous pour s’approprier l’origine du houmous face à Israël. Ces derniers mélangent dans un récipient gigantesque sept tonnes de pois chiches, deux tonnes de tahini (huile de sésame), deux tonnes de citron et 700 kg d’huile d’olive pour préparer 10 452 kg de houmous. En plus de marquer un nouveau record Guinness, ce chiffre est symbolique vu qu’il correspond à la superficie du Liban. 

Cette guerre s’étend aussi au-delà du Proche-Orient. En effet, aux États-Unis où le houmous connait un grand succès, ce sont des firmes israéliennes qui prennent en charge le secteur du houmous. 

Les tensions géopolitiques entre les deux pays dépassent les frontières terrestres et s’étendent même à nos assiettes. 

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