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 Nous croyons tous en ce jour où l'orage passera enfin ; où le soleil dardera ses premiers rayons d'espoir. Chez nous, au Liban, malgré toute la souffrance que nous vivons, nous gardons un attachement étrange à notre sol natal. Et s’il nous arrive de penser à l’abandonner, ce sentiment s'intensifie et notre âme s'y accroche de plus en plus.

 

 En fait, tout ce qui se rapporte à ma patrie est différent ; ici, l'air est différent. Et comment ! Cet air porte en lui l'odeur de nos ancêtres qui ont implanté leurs racines dans ce sol fidèle pour y favoriser notre pérennité ! Ici, la terre est différente. Et comment ! c’est de cette terre même que nous sommes faits. C’est elle qui porte notre histoire, ornée de gloire et de louanges ; garnie du sang pur de nos martyrs.

C’est de notre terre bénie que nous récoltons les biens qui se multiplient et traversent les frontières pour rayonner dans tous les coins du monde, emportant avec eux les saveurs variées de leur origine libanaise.

Mon Liban n'exporte pas uniquement ses richesses abondantes, il offre aussi au monde entier les experts les plus doués. 

 

Ainsi, derrière de nombreux succès internationaux, une ombre libanaise se cache ; des ombres qui ne cessent de briller dans tous les domaines, avec le Liban dans le cœur et sur le front. 

Les Libanais de la Diaspora n’oublient jamais leur pays natal ; bien au contraire, même à l'étranger, leurs pensées demeurent avec leurs parents, leurs voisins, leurs amis et leurs cousins. Ils s'accrochent à l'espoir de revenir pour installer la prospérité et le confort. La diaspora a toujours été la planche de secours de la Patrie-mère. 

Cher pays, même si nous te quittons, ce n’est qu’un au revoir, car nous reviendrons vers toi plus forts et plus puissants. 

   Ce lien qui nous unit à notre patrie n'est pas dû au hasard, c’est le résultat des circonstances les plus simples qui nous rappellent d'où nous venons. L'hymne national, les traditions, la réunion matinale (sobhiyé), le goût du café à l'aube au rythme des chansons de Feyrouz, le grand chêne au milieu de la place du village, le clocher de l'église, l’écho dans les vallées, le Ramadan qui fait revivre les sentiments d'affinité, les mariages, les fêtes, le "mezze", "le kébbé", le "cheeeese !!!" à chaque photo de groupe...

Bref, ce sont ces petits moyens qui marquent notre identité et nous attachent à notre sol.

   Il n’y a pas de mots qui puissent te le dire, cher pays ; tu n’es pas un simple pays, tu es un état d'âme que seuls les Libanais peuvent vivre !... Et si je pouvais parler de ton amour envers nous, tes habitants... J'écrirais des pages et des pages serrées de mots nostalgiques. Notre Liban majestueux nous reprend dans ses flancs et se referme sur nous telle une matrice. Il nous serre dans ses bras et nous protège comme une maman poule. Sans lui, nous serions orphelins. Pour cela, notre promesse à toi, Liban, est de t'aimer comme tu nous aimes. C'est un pacte conclu à mort. Nous serons à tes côtés dans les moments les plus difficiles, comme aujourd'hui, car le jour où tu ressusciteras, nous allons célébrer et fêter cet évènement ensemble ; nous arroserons abondamment ton retour. Rien ne dure éternellement, patience et longueur de temps, et nous l’exalterons en ce moment !

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