La vie psychique constitue l’état mental d’un individu, basé sur des faits moraux comme l’intelligence, l’affectivité, la conscience, l’adhésion, etc. Elle est largement influencée par plusieurs facteurs, notamment l’entourage et l’environnement. Dans ce contexte, la vie psychique naît au cœur de la famille où chaque membre agit et réagit, offre et reçoit, et vit dans un système d’interaction réciproque.
Non seulement la famille, mais l’école aussi joue un rôle important dans le développement d’une santé mentale équilibrée chez les différentes tranches d’âge. C’est là que chacun gère et conçoit des relations sociales solides dans une communauté familière et diversifiée.
Les réfugiés syriens, malgré leur délocalisation, mènent une vie psychique saine dans les villages libanais. Ils sont arrivés au “pays des cèdres” en groupes massifs représentant des rassemblements familiaux et vicinaux. Ils se sont installés, chaque groupe d’une même origine, dans la même région, voire dans le même village ou quartier.
Ce phénomène social empêche la dégradation des familles syriennes et renforce leur existence. Il leur permet de créer des communautés au cœur de la société libanaise, consolidant ainsi leurs liens sans affecter leur santé mentale à aucun niveau. De plus, ces ramifications syriennes ne se limitent pas à elles-mêmes, mais nous assistons aussi à des échanges et à un contact direct entre les deux populations (libanaise et syrienne), contrairement aux Palestiniens qui sont isolés dans des camps spécialisés pour leur habitation.
Une des scènes devenues courantes est de voir un groupe de jeunes Syriens se promener dans les allées et les ruelles libanaises avec pleine confiance et assurance. Ces mêmes jeunes forment une génération entière qui ne connaît de leur pays, la Syrie, que son nom.
Au Liban, les réfugiés syriens ont accès à tous les besoins primaires : travail, hospitalisation, éducation, loisirs, communication et tous les essentiels de la vie. Tout cela prouve que les réfugiés syriens mènent une vie psychique saine au Liban.
En outre, ils célèbrent normalement leurs coutumes traditionnelles liées aux engagements, aux mariages, aux naissances, aux fêtes religieuses, sans oublier le “Mawled”, cette célébration marquant la mise du hijab chez les adolescentes.
Ce qui est le plus notable, c’est le mariage entre Libanais et Syriennes, un phénomène social en augmentation. Les questions qui se posent sont donc : Est-ce que les mariages combinant les deux populations aboutiront à la fusion de ces deux sociétés pour créer une civilisation commune entre Libanais et Syriens ? Et est-ce que les jeunes générations syriennes, nées et élevées au Liban, pourront retourner en Syrie et abandonner un avenir qui semble assuré dans l’environnement où elles ont grandi ?