Depuis maintenant plusieurs mois, la région du Sud du Liban a été le théâtre d’attaques israéliennes qui ont forcé un nombre considérable d’habitants à déserter leurs demeures pour se rendre dans des lieux plus sûrs à l’abri des bombardements. Pourtant, ceci ne suffit pas à protéger cette population vulnérable qui exacerbe déjà un cumul de traumatismes hérités depuis plusieurs générations. L’impact psychologique alarmant se manifeste ainsi à la suite de nombreux problèmes qui affectent intensément le quotidien des victimes.
Les déplacements et le chômage forcé des habitants n’ont fait qu’aggraver les difficultés économiques dans lesquelles passait le pays, rendant alors pénible l’accès aux soins médicaux, mais aussi aux subsistances de la vie courante.
Cet environnement, propice à la négligence et au désarroi, ne fait que potentialiser l’apparition de complications psychologiques ou bien même accentuer les troubles antérieurs.
Les habitants du Sud du Liban, et plus particulièrement les femmes et les enfants, constituent une population à haut risque de développer des états de stress post-traumatique (PTSD en anglais), du fait de leur confrontation continue aux sons d’explosions, à la perte de proches et à la destruction de foyers.
Cet ESPT se traduit couramment par des cauchemars répétitifs, des flashbacks, une hypervigilance et surtout un sentiment de peur continu qui gêne le quotidien.
La sensation effroyable d’incertitude quant à l’avenir ainsi que les séquelles psychologiques considérables, créent un climat disposant au développement de symptômes dépressifs graves. En effet, ceci se manifeste à travers un sentiment d’incapacité et d’impuissance face à la destruction et aux vies perdues.
De plus, nous voyons aussi une omniprésence d’anxiété généralisée qui empêche les individus de trouver un repos mental et émotionnel.
Dans le Sud du Liban, l’accès à des services de soutien psychosocial et de santé mentale est crucial, mais souvent restreint. Le nombre insuffisant de professionnels de la santé mentale est dépassé par la croissance de personnes nécessitant de l’assistance. Il est essentiel de mettre en place des initiatives communautaires et des programmes de soutien afin de créer un environnement sécurisé où les personnes peuvent exprimer leurs émotions, trouver du réconfort et bénéficier d’un traitement adéquat.
En résumé, la guerre au Sud du Liban a profondément marqué la santé mentale de ses résidents, aggravant des problèmes déjà présents et engendrant de nouveaux défis psychologiques. L'apparition de la dépression sévère et de l'anxiété aiguë est devenue répandue, touchant des personnes de tous les âges et de toutes les classes sociales. Le soutien psychosocial continu et les soins de santé mentale accessibles à ceux qui en ont le plus besoin doivent être renforcés par la communauté internationale, afin de promouvoir la guérison et la résilience à long terme dans cette région ravagée par la guerre.