Étant l'un des pays où la diversité culturelle constitue un élément essentiel du patrimoine, le Liban est une source inépuisable d'inspiration aux créateurs. Le design de mode est sans doute l'une des disciplines artistiques dans lesquelles les Libanais excellent. Comment ce secteur se dirige-t-il au milieu de la tourmente de la crise économique ?
Historique du secteur de la mode au Liban :
En effet, la mode au Liban n'est pas un nouveau venu parmi ses secteurs économiques. L'histoire entre la haute couture et les artistes libanais remonte aux années 1960. Sa position géographique et les divers mandats qu'il a pu survivre ont conduit à une fusion culturelle perceptible dans les vêtements traditionnels libanais. L'émergence de nombreux artistes libanais pionniers dans ce secteur a fait de Beyrouth "le Paris du Moyen-Orient". Des figures telles que Nicolas Jebran et Robert Abi Nader, qui ont mis l'accent sur le raffinement et le luxe dans leurs créations, font partie de l'emblème de la couture libanaise. En appliquant des stratégies orientées vers l'international, les designers libanais ont pu gagner une notoriété mondiale, ouvrant la voie aux générations futures dans la haute couture.
Aujourd'hui, les Libanais sont profondément impliqués dans le secteur de la mode. De célèbres couturiers ont trouvé leur chemin dans la haute couture et guident désormais la génération actuelle dans ce domaine. On note trois écoles de mode réputées au Liban :
ESMOD Beyrouth : soutenue par Elie Saab.
Le département de mode à l'ALBA.
Le département de mode à LAU : fondé en collaboration avec Elie Saab.
Rupture du marché :
Comme tous les secteurs au Liban, celui de la mode a souffert des conséquences de la crise économique. Avant 2020, le consommateur libanais se tournait vers les marques internationales pour l'achat de vêtements, telles que Bershka, Zara, Mango. Depuis que cette crise a frappé le Liban, on a noté un changement dans le comportement des consommateurs : l'augmentation des prix de ces marques a obligé certains à se tourner vers des alternatives. Certains ont eu recours à la friperie, tandis que d'autres ont limité leurs achats. En revanche, de nombreux Libanais ont pris l'initiative de fonder leurs propres marques de vêtements. Malgré les effets néfastes de cette crise, cette dernière a créé des opportunités pour les marques libanaises, qui n'étaient pas aussi reconnues auparavant. Ainsi les Libanais sont-ils fiers d'acheter ces marques, qui sont de haute qualité : Kult, The Concept, Hader The Label.
Défis du Secteur de la Mode au Liban :
Bien que le consommateur se soit habitué à l'achat de marques libanaises de vêtements, il existe toujours des obstacles à la réalisation de ces achats. "Je trouve que parfois ces marques libanaises sont hors de prix", a déclaré un acheteur à l'ABC Verdun. "Je préfère alors payer ce montant pour des marques internationales en raison de l'image associée à ces marques." Malgré les efforts investis par les entrepreneurs, les coûts de production restent élevés au Liban, ce qui rend les prix injustes tant pour le consommateur que pour le producteur.
En conclusion, face aux défis de la crise, les Libanais font preuve de persistance et s'efforcent de préserver l'héritage de la haute couture.