Le monde est un vaste océan où chaque vague représente une histoire mystérieuse et abstraite, ne sachant pas à quoi s’attendre. Chaque vague, représente une période différente rapportant une nouveauté au monde. Nous avons, l’impression de vivre dans un récit infini, rempli de bouleversements, de haut, de bas et souvent, nous avons tendance à sombrer dans l’obscurité sans se rendre compte.
La santé mentale de nos jours, connaît une ampleur et une ouverture dans le monde, ainsi nous l’acceptons davantage dans les pays arabes. Cela, grâce au Covid 19 qui a souligné l’impact de la solitude, de la perte d’une personne précieuse à nous sur notre psychisme. Sans oublier aussi, l’explosion du 4 août 2020, qui a transmis de grands traumatismes à la population. D’où l’exigence d’un suivi thérapeutique et l’importance à conserver notre santé mentale.
En effet, la souffrance psychique reste une réalité assez complexe qui donne un certain écho à notre vie. Certaines personnes perçoivent ceci comme un signe de faiblesse ou même comme leur identité. Mais la réalité, c’est que la souffrance psychique est un chapitre de notre vie et non pas un miroir qui reflète l’identité de la personne. C’est plutôt un chapitre qui s’inscrit dans notre livre complexe et notre être mystérieux qui peut se résoudre au fur et à mesure d’un suivi thérapeutique professionnel, ainsi que par la volonté et l’engagement de la personne à aller mieux.
Avec l’essor des réseaux sociaux et des personnes exerçant une grande influence sur la majorité de la population, discuter des faits psychologiques sans être directement impliquées dans ceux-ci, conduit à une détérioration de l’image de la santé mentale. Cela contribue également à transmettre une image péjorative des effets bénéfiques de la thérapie. Les personnes souffrantes psychiquement, ont tendance à s’identifier à ces gens-là, ou même aux symptômes recherchés sur des sites, et donc à s’autodiagnostiquer.
Concrètement, le diagnostic est un long processus qui se fait généralement à travers un psychiatre. Souffrir d’un certain trouble mental, ne définit pas l’identité de la personne, car celle-ci se transforme dépendamment du milieu dans lequel elle se trouve. Toute personne à une identité au sein de son milieu familial, professionnel et socio-environnemental. Se limiter à son trouble mental et ne rien faire, ne fera que du mal à la personne.
Il ne s’agit donc pas de faire de sa souffrance psychique son identité, mais plutôt, d’agir face à celle-ci, parce que c’est un signal qu’il est temps de changer, de comprendre quelque chose et d’agir différemment. Selon Sigmund Freud, “les émotions non exprimées ne meurent jamais. Elles sont enterrées vivantes et libérées plus tard de façon plus laide ».
La santé mentale doit donc être prise au sérieux, parce que tout malaise cache quelque chose que nous ignorons. Elle ne doit pas être confondue avec notre identité. Souffrir psychiquement n’est pas un signe d’infériorité ou de faiblesse et ne fait de nous que des êtres humains courageux si nous décidons de la confronter, avec une aide thérapeutique qui nous permettra de bien comprendre et définir les choses. Ne soyez pas injuste envers vous-même ni prisonnier de votre souffrance. Affrontez plutôt vos émotions et guérissez vos blessures. Vous détenez cette arme.