Fondée en 1997, la Faculté des sciences vise à former des chercheurs en sciences fondamentales et appliquées ainsi que des professionnels scientifiques multidisciplinaires leur permettant l‘insertion dans le marché du travail en répondant aux exigences et besoins de ce marché. Elle entend aussi se doter d’une stratégie lui permettant de devenir une plate-forme scientifique pour les entreprises industrielles et commerciales, sans oublier son rôle qui consiste à former des enseignants du secondaire francophones dans les sciences fondamentales : mathématiques, physiques, chimie et les sciences de la vie et de la terre- biochimie.
Les étudiants de la Faculté des sciences suivent un cursus leur permettant de se comparer au système Européen de crédit (ECTS) dans les disciplines scientifiques citées : mathématiques, physique, chimie et sciences de la vie et de la terre - biochimie. Les différents programmes ont été établis en collaboration avec certaines Universités Françaises (Lyon I et de Montpellier III) et depuis la faculté s’est dotée d’un système d’évaluation lui permettant d’assurer un suivi et les changements nécessaires pour maintenir l’évolution scientifique, pédagogique et technique dans les enseignements théoriques et pratiques qu’elles assurent . L’enseignement adopte les nouvelles orientations pédagogiques à savoir outre des stages obligatoires, il introduit les nouvelles techniques d’acquisition des connaissances tel l’apprentissage par problème, les travaux pratiques de laboratoire, l’utilisation des nouvelles technologies, les visites et stages industrielles ainsi que les sorties de terrains et de mer.
La Faculté des sciences s’est rapidement dotée d’une structure de recherche touchant essentiellement les problèmes évoqués par les acteurs sociaux Libanais. Cette structure, s’est développée au cours du temps et se compose actuellement de deux unités de recherche (UR): l’unité « Technologies Agro-alimentaires et Valorisation » (UR-TVA) et l’unité « Environnement, Génomique Fonctionnelle et Études Mathématiques » (UR-EGFEM), avec les différents axes et thématiques correspondants. Toutefois cette structure a permis aux chercheurs de la faculté de s’intéresser aux questions d’ordre nationale tel que les problèmes de la pollution atmosphériques (contrat de coopération avec la municipalité de Beyrouth, et la collaboration d’Ile-de-France), les difficultés rencontrées dans le secteur de l’industrie alimentaire surtout celles touchant les procédés de fabrication et celles de la salubrité et sécurité alimentaire (collaboration de recherche avec les industries du vin), l’évaluation des risques d’hygiène alimentaire au niveau industriel (collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel) aussi bien que les questions liées aux contrôles des aliments (collaboration avec l’ACDI/VOCA USAID).
Cependant, le dynamisme du cadre enseignant-chercheur de la Faculté a permis de réaliser des projets qui jusqu’à présent été considérés irréalisables dans le contexte local Libanais. On peut citer à cet égard, la mise en place d’une Banque Libanaise de Tissus Humains, qui a vu le jour vers début septembre 2005 et qui a actuellement à son acquis 179 greffes de cornées avec une réussite totale, le laboratoire de métrologie et du fractionnement isotopique, consacré essentiellement pour la mesure de l’authenticité des aliments, mais qui s’ouvre sur d’autre secteurs des aliments. Ce laboratoire, accrédité actuellement par le « Comité Français d’Accréditation » (COFRAC) est le résultat de la collaboration Du Ministère de l’Economie et du Commerce Libanais avec la Communauté Européenne dans le cadre du projet « QUALEB » qui vise à renforcer les structures de qualité, ainsi que la qualité des produits alimentaires fabriqués localement et destinés à l’exportation.
Par ailleurs, la Faculté n’a pas tardé à se lancer très vite dans la recherche fondamentale. Elle mène des projets avec de très nombreux partenaires libanais et étrangers, en occurrence le CNRS libanais, la Municipalité de Beyrouth, le ministère de l’Environnement, le CDR, le département de géographie de l’USJ, l’Université de Lyon, Paris VI, VII, INPT de Toulouse…). Elle est membre du réseau CIRUISF, l’association des Facultés de sciences du monde francophone. Elle est également en contact avec diverses associations dont la Société française de physique ou encore la Lebanese Association for Advanced Sciences (LAAS). L’Unité de Recherche Associée montée avec le CNRS-L et l’Université Américaine de Beyrouth est aussi une autre forme de travail dans la recherche sur la pollution de l’aire sur Beyrouth. En fin, le domaine de l’écologie et de la Biodiversité, est un domaine que la faculté est actuellement un acteur essentiel. Une collaboration avec l’ONG JOUZOUR LOUBNAN, abouti à la mise en place du « laboratoire de germination et de conservation des graines » dans les locaux de la faculté. A cet effet, une base de donnée « E FLORE » qui a vu le jour récemment, sert à inventorier la richesse floristique du Liban.
La Faculté a réussi dernièrement à valoriser certains de ses résultats de la recherche en participant sur la mise en place d’une usine de la production de bio-pesticides avec le partenariat de l’ONG Arc en Ciel, et le couvant des Pères Jésuites à TAANAIEL , dont l’objectif est de soutenir les agriculteurs libanais à surmonter les difficultés rencontrés en appliquant les techniques scientifiques les plus écologiques possibles dans leurs cultures.