Les Recteurs de l'Université Saint-Joseph

                                     
Né dans la Drôme, il rejoint la Compagnie de Jésus en 1865. Régent à Beyrouth en 1868, il étudie l’arabe tout en enseignant au Collège. Ordonné prêtre en 1875, il revient à Beyrouth en 1876 pour y être Recteur de l’Université Saint-Joseph. Directeur général des religieuses des Saints-Coeurs, il se déplace aussi beaucoup entre les résidences : Saida, Damas, Bikfaya, Zahlé, Alep. « Peu de pères ont entendu autant de confessions que lui, même quand il était Recteur de l’Université ».
Né dans la Drôme, jésuite en 1851, il apprend l’arabe au cours de deux séjours en Algérie. Il arrive à Beyrouth en 1861 ; il restera en Orient jusqu’à la fin de sa vie. Il contribue à fonder en 1872 la Résidence de Damas. En tant que Supérieur de la Mission de Syrie (1876-1887), il sera également l’un des fondateurs de la Mission d’Égypte, avec son séminaire pour la formation du clergé, les deux collèges du Caire et d’Alexandrie, et de la Mission d’Arménie – sans oublier son rôle dans la mise en place de la Faculté de médecine de l’USJ.
Né à Avignon, jésuite en 1862, prêtre en 1876, il s’installe à Beyrouth pour apprendre l’arabe et devient Recteur en 1881, au moment de la mise en place des Facultés de théologie et de médecine. Il s’installe ensuite à Alep, puis à Homs où il continue ses leçons d’arabe et exerce différentes fonctions. Il se distinguera par son dévouement au moment de la terrible épidémie de choléra de 1891. Il décède à Beyrouth.
De nationalité française, jésuite en 1852, prêtre en 1865, il sera le formateur spirituel des premiers pères blancs en Algérie entre 1871 et 1875, ce qui le fait remarquer par Mgr Lavigerie. Il ne fera qu’un séjour de trois ans en Orient, en tant que Recteur de l’Université. Il décède en France en 1922.
Né à Alexandrie d’une famille maronite originaire du Liban, il étudie en France et au Séminaire de Ghazir. Jésuite en 1866, prêtre en 1881, professeur et préfet des études arabes et classiques à Alexandrie et à Beyrouth, il sera le premier Recteur « oriental » de l’Université, avant d’être Recteur du Collège du Caire et Supérieur de la résidence d’Alep. Il fut un orateur très apprécié en arabe, français et anglais.
De nationalité suisse, jésuite en 1868, prêtre en 1882. Outre la position de Recteur de l’Université à trois reprises, il a occupé celle de Préfet du Collège de Beyrouth (1885-1886), Recteur du Collège d’Alexandrie (1887-1895), Supérieur de la Mission (1901-1907), et de Tanail (1925- 1929), où il décède. L’oeuvre de sa vie aura été la Faculté de médecine dont il a été le Chancelier de 1895 à 1913 et de nouveau de 1921 à 1923. Il la dote de son nouveau campus rue de Damas. Il a été à l’origine de la construction de l’Hôtel-Dieu de France.
Français, jésuite en 1873, prêtre en 1882, il passe quinze ans au Proche-Orient dont onze à Ghazir, y occupant diverses fonctions. Il fut ainsi Préfet des études et professeur au Juvénat (1890-1894), Recteur et Maître des novices (1895-1901) avant de devenir Recteur de l’Université. Il finit ses jours en Algérie.
Français, jésuite en 1878, il ne demeure que peu d’années au Proche-Orient où il est Recteur de l’Université et Chancelier de la nouvelle Faculté orientale. Il sera l’artisan du nouveau Règlement de la Bibliothèque orientale. De retour en France, il prend en charge notamment l’organisation de retraites spirituelles pour ecclésiastiques. Il décède à Lyon.
Français, jésuite en 1866, il séjournera au total 18 ans en Orient. Entre 1884 et 1890, il sera Vice-Recteur du Collège du Caire et Directeur du Séminaire copte ; entre 1890 et 1895, il est Vice-Recteur et Maître des novices à Ghazir ; entre 1895 et 1898, il est Recteur du Collège d’Alexandrie. Recteur de l’USJ à partir d’août 1910, il est expulsé par les autorités ottomanes en novembre 1914.
Français, jésuite en 1888, prêtre en 1897, il sera Préfet du Collège d’Alexandrie (1903-1905), Provincial de Lyon (1912-1918). Il participe à la fondation des Écoles de droit et d’ingénieurs. Supérieur de la Mission (1918-1921 et 1927-1933), il sera également Recteur de l’Université, puis Supérieur et Chancelier de la Faculté de médecine pour de longues années (1927-1942). Il fonde la Mission alaouite. Il finit sa vie au Caire où il décède.
Né en Seine-et-Marne, il passe sa jeunesse en Algérie. Jésuite en 1907, prêtre en 1923, il est directeur du Cercle de la Jeunesse Catholique de Beyrouth (1925-1927), Recteur de l’Université, Provincial de Lyon (1930- 1936), Supérieur de la Mission de Syrie (1936-1937), de la Mission du Proche-Orient (1937-1939), de la Vice-Province du Proche-Orient (1939- 1949) et Recteur du Collège du Caire (1945-1947) où il meurt.
Français, jésuite en 1895, il passe au total 8 années au Proche- Orient. Entre 1904 et 1906, il est au Collège d’Alexandrie, professeur d’humanités, puis de rhétorique et entre 1930 et 1936, à Beyrouth, en tant que Recteur de l’Université. Il fut aussi Recteur du scolasticat de théologie (1919-1924), Provincial de Lyon (1924-1930) et Maître des novices (1936-1942). Il décède à Annecy.
Savoyard, jésuite en 1903, prêtre en 1917, il est scolastique en régence à Beyrouth (1910-1913) où il s’établit définitivement en 1922. Il cumule alors les fonctions : Directeur du Séminaire oriental (1925-1947), Supérieur de la Mission (1933-1936) et Recteur de l’Université. Il sera père spirituel au Petit Séminaire de Ghazir (1947-1960). Sa vie aura été en grande partie dédiée à la formation de prêtres, pour le Liban et la Syrie en particulier. Il décède à Beyrouth.
Né à Grenoble, jésuite en 1920, prêtre en 1935, il est Recteur de l’Université, ensuite Provincial (1945-1951). Il fait construire le Collège de Jamhour, sera Supérieur de Beyrouth, Taanail, Jamhour, Saint- Grégoire… Il recevra plusieurs décorations : la Légion d’honneur, l’Ordre national du Cèdre et la Croix polonaise du mérite.
Né à Marseille, jésuite en 1917, prêtre en 1931, il est Régent à Beyrouth entre 1921 et 1924. Il étudie l’arabe à Bikfaya (1924-1925). Directeur du Cercle de la Jeunesse Catholique d’Alep (1932-1934 et 1935-1945), il sera Supérieur de la Résidence à partir de 1937 avant de devenir Recteur de l’Université, charge qu’il cumule un temps avec celle d’Administrateur du Vicariat apostolique d’Alep (1947-1949).
Français, jésuite en 1908, prêtre en 1923, il séjourne en Orient entre 1951 et 1961. Recteur du scolasticat de théologie (1930-1937 et 1943- 1949), il est envoyé au Liban en tant que Recteur de l’Université et du Collège en même temps jusqu’en 1953. Avec lui, la position de Recteur de l’USJ acquiert une plus grande dimension académique tout en gagnant en visibilité. Il sera père spirituel à Jamhour (1958-1961) avant d’être rappelé en France.
Né à Lyon, jésuite en 1918, prêtre en 1933, toute sa vie apostolique se déroulera quasiment au Liban. Il enseigne la littérature au Collège Saint-Joseph avant d’en devenir le Préfet (1934-1945). Il sera ensuite Directeur du Cercle de la Jeunesse Catholique de Beyrouth (1945-1948), Vice-Chancelier de la Faculté de médecine (1948-1953), Chancelier de l’École d’ingénieurs (1953-1965 et 1966-1974), Recteur de l’Université, puis procureur du Collège de Jamhour jusqu’à sa mort, victime de la guerre.
Né à Bikfaya, jésuite en 1935, prêtre en 1945, il est Préfet des études arabes au Petit Séminaire de Ghazir avant d’en devenir le Recteur. Premier provincial de la nouvelle Vice-Province du Proche-Orient (1957), il devient ensuite Recteur de l’USJ, puis Supérieur régional de la Compagnie de Jésus au Liban (1968-1972), Supérieur de la communauté de Jamhour (1977-1983), et Supérieur de Bikfaya (1983- 1989).
Né à Beyrouth, jésuite en 1932, prêtre en 1944, il est Directeur de Séminaire oriental (1942-1945 et 1960-1967), professeur de théologie dogmatique à l’USJ (1948-1971), Directeur de l’Imprimerie catholique (1952-1955), Recteur du Collège de Jamhour (1955-1960), Préfet d’Études et Doyen de la Faculté de théologie de l’USJ, Supérieur des Jésuites du Liban (1971-1977), Recteur de l’Université, Supérieur de Bikfaya (1977- 1980), Directeur des écoles jésuites de la Bekaa et responsable de la gestion du domaine de Taanail en 1980
Né le 25 février 1922 à Bourg-en-Bresse (France), Jean Ducruet entre en novembre 1942, à l’âge de vingt ans, au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Mongré. En 1943 et jusqu’en 1945, il est réquisitionné pour le Service du travail obligatoire en Allemagne. Il reprend ses études ensuite. Entre 1948 et 1950, il suit des cours d’arabe à Bikfaya. Ordonné prêtre à Lyon le 31 juillet 1956 il prononce ses derniers voeux à Vanves le 15 août 1960. Il s’installe la même année au Liban. Entre 1963 et 1975, il est professeur d’économie puis Chancelier de la Faculté de droit et des sciences économiques de l’Université Saint-Joseph. Entre 1975 et 1995, il est Recteur de l’Université.
Né à Beyrouth en 1928, il est jésuite en 1946. En 1961 il obtient un doctorat ès Lettres. Entre 1977 et 1992, il est Doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines qu’il a contribué à fonder, avant de devenir, entre 1995 et 2003, Recteur de l’Université. En 1993-1999, il est le coordonnateur du réseau « Cultures langues et développement » de l’AUPELF/UREF. Professeur invité dans de nombreuses institutions, y compris le Collège de France, il reçoit le « grand prix du rayonnement de la langue française » de l’Académie française. Il est Directeur des Presses de l’Université Saint-Joseph (PUSJ) et Titulaire de la Chaire Louis D.-Institut de France d’anthropologie interculturelle. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Les Mbyas Guaranis. Le Temps de la Reconnaissance, PUSJ, 2012 ; De l’identité et du sens. La mondialisation de l’angoisse identitaire et sa signification plurielle, Perrin-PUSJ, 2009.
Né en 1936 à Lyon, il est jésuite en 1956. Il obtient la Licence Français- Latin-Grec (Paris) en 1959, étudie la philosophie et la théologie (Chantilly et Lyon), avant de se spécialiser en sociologie (doctorat). Il s’installe définitivement au Liban en 1969. Après avoir dirigé la revue Travaux et Jours, il rejoint la nouvelle Faculté des lettres et des sciences humaines qu’il a contribué à fonder. Il y occupe diverses responsabilités académiques et administratives avant d’en devenir le Doyen (1995-2000). Il est Vice-Recteur aux Ressources Humaines (2000-2003), puis Recteur de l’Université et ensuite gérant de la Société Recherche et développement. Ses publications sont dédiées en particulier à documenter la guerre du Liban : Chronique d’une guerre : le Liban, 1975-1977, Desclée, 1978 ; D’un plan de sécurité à l’autre : Le temps des milices…
Né à Bouar (Kesrouan) en 1950, il est jésuite en 1975, prêtre en 1983. Il est titulaire de deux doctorats : Philosophie (Sorbonne) et Sciences de l’Éducation (Strasbourg). Il a été depuis 1984 Directeur adjoint de Dar al-Machreq et rédacteur en chef de la revue al-Machreq, professeur dans diverses institutions de l’USJ depuis 1985, Recteur du Collège de Jamhour (1991-2008), Doyen de la Faculté des sciences religieuses (2008-2012) et Recteur de l’Université, fonction qu’il cumule avec celles de Directeur du collège jésuite de Taanaïl, membre du Comité des écoles jésuites dans la Békaa et Vice-président du comité des sociétés bibliques Liban-Syrie. Il est également Président de l’Association des universités libanaises et Président de la Conférence des recteurs des universités francophones du Moyen-Orient. Entre autres publications : Pluralisme, vivre-ensemble et citoyenneté au Liban : le salut vient-il de l’école ? L’Harmattan et PUSJ, 2013 ; Le problème de la Création du monde dans le Kalam musulman de Abu Mansur al Maturidi, USJ, 2009.