« Évaluation de la radiographie panoramique conventionnelle et générée par cone beam dans la précision du positionnement axial des attaches orthodontiques »

Description :

La technique d’arc droit s’est développée dans le but de simplifier le traitement orthodontique en minimisant le besoin de pliage des arcs. Afin de bénéficier au maximum des avantages de la technique et des informations programmées dans les attaches, le positionnement précis des brackets est indispensable. L’attache orthodontique doit être positionner correctement dans le sens vertical (hauteur), le sens mésio-distale (centrage) et le sens axial (angulation) (2). Notre sujet se focalise sur ce dernier critère de positionnement. Idéalement, la position de l’attache orthodontique doit coïncider avec le grand axe de la dent appelé FACC selon Andrews (12). Un mauvais positionnement axial engendre des angulations coronaires et radiculaires parasites, se répercutant négativement sur le résultat esthétique, la durée et la stabilité du traitement. Dans la littérature, de nombreux auteurs ont étudié les erreurs de positionnement des attaches sur des modèles et des typodonts et ils ont remarqué que les erreurs d’angulation étaient fréquentes et très variables (9,12–14,17). Ceci s’explique par la difficulté de repérer visuellement le grand axe de la dent. La précision de positionnement dépend également d’autres facteurs tels que le niveau d’expérience du praticien, la morphologie des dents et la complexité des malpositions dentaires. Par conséquent, les orthodontistes ont décrit dans la littérature des outils et des techniques afin de remédier à ce problème. Un des outils les plus importants est la radiographie panoramique générée à partir du CBCT puisqu’elle permet de visualiser, avec précision, les axes coronaires et radiculaires. Cependant, cette méthode expose le patient à 3 fois plus d’irradiation par rapport à une panoramique conventionnelle. Il est donc important de comparer et peser les risques et bénéfices de ces deux méthodes. L’objectif principal de notre étude est donc de comparer des collages réalisés sans panoramique, avec panoramique conventionnelle et avec panoramique générée à partir du CBCT afin de déterminer si la radiographie permet d’améliorer le positionnement axial des attaches. Pour cela, 30 praticiens, divisés en deux groupes selon leur niveau d’expérience, vont réaliser des collages sur des modèles en plâtre montés sur tête fantôme à trois reprises : la première fois sans regarder la panoramique, la deuxième fois, en regardant la panoramique conventionnelle et la troisième fois en regardant la panoramique tirée du CBCT. Ces modèles correspondent à un patient présentant déjà un CBCT et une radiographie panoramique éthiquement justifiés. Chaque praticien devra donc coller deux modèles (un maxillaire et un mandibulaire) trois fois (sans panoramique, avec panoramique 1, avec panoramique 2). Chaque praticien devra donc effectuer trois collages complets. Après collage, une empreinte optique de chaque modèle sera prise et superposée au CBCT du patient correspondant afin de mesurer l’axe du bracket par rapport à l’axe de la dent déterminé sur le CBCT.