Salle 4
Antoine Poidebard s.j.
et les ports phéniciens...
L'histoire...
A partir des années 30, Poidebard applique les techniques utilisées
pour l'archéologie aérienne à l'archéologie sous-marine. Il va faire
porter ses recherches sur les ports Phéniciens de Tyr et de Sidon,
dont les connaissances ne concernent que les ruines émergées ou
affleurantes. Les acquis des recherches pionnières faites en Syrie
lui permettent de révéler les vestiges submergés des ports et de
leurs systèmes de désensablement.
Les problèmes techniques sont pourtant immenses : éblouissement
de la surface de l'eau par le soleil, flous causés par les vagues,
manque de visibilité sur les clichés des zones profondes, nécessité
de conditions météorologiques optimales. Poidebard va procéder comme
il l'a fait pour les zones terrestres : repérage aérien, puis fouilles
sous-marines, en plongée. Les photographies sous-marines sont effectuées
par des scaphandriers de la marine française. Et malgré les difficultés
techniques de la photo sous-marine de l'époque, les clichés ont
permis aux ingénieurs de l'armée de dresser les premiers plans des
ports phéniciens de Tyr et de Sidon. et d'en étudier les systèmes
de désensablement.
Consignées dans deux ouvrages qui feront date, "Tyr, un port phénicien
disparu" et "Sidon, l'aménagement du Port antique", les observations
de Poidebard seront souvent remises en cause. Mais, ces premières
observations sont les bases de l'archéologie sous-marine portuaire
moderne.
Le dossier photo laissé par Poidebard dans ses archives, dépasse
l'étude des ports antiques de Tyr et de Sidon. Il constitue une
réserve de témoignages sur ces villes avant leur explosion urbaine
et la construction des systèmes portuaires modernes. Le Père avait
également entamé des recherches pour Beyrouth, Tripoli et quelques
ports syriens, qu'il n'a hélas pas pu achever.
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