Il voit le jour en 1730… c’est un Feuermann Stradivarius! Il appartient notamment à Auguste-Joseph Franchomme, célèbre violoncelliste français qui joue à l’époque aux côtés de Chopin. 

De nos jours, Camille Thomas, jeune artiste franco-belge, n’a pas tardé à faire preuve de son talent inné avec cet instrument. Elle termine ses études en France et intègre à 17 ans l’académie musicale de Berlin, au sein de laquelle elle est déjà surnommée “réveilleuse des musées confinés”.  Surprenant? Voici son histoire!

Tout commence à cause de la pandémie de la Covid-19, durant le confinement. Celui-ci n’empêche guère la jeune femme non seulement de réveiller les monuments désertés mais aussi de réveiller en nous une  étincelle. Camille Thomas explique ainsi: “Ce son grave, profond, c’est inexprimable, quand j’y pense j’ai le cœur qui se dilate”. Le morceau qu’elle interprète le plus durant le premier confinement n’est autre que “Kaddish” de Maurice Ravel; et c’est le 30 octobre qu’elle reprend le célèbre air d’Opéra de Donizetti “Una furtiva lagrima” adapté pour violoncelle, au musée des Arts décoratifs, à Paris. 

Camille Thomas demeure par ailleurs la première violoncelliste femme depuis plus de 40 ans à avoir signé un contrat avec le label “Deutsche Grammophon”, et ce à 29 ans seulement en 2017!

Elle confie n’avoir jamais osé rêver que ce succès pourrait lui arriver un jour; que ce qui la réveille chaque matin, c’est ce feu à l’intérieur d’elle, c’est cette passion de la musique. Reconnue désormais partout dans le monde, Camille Thomas parcourt aujourd’hui les scènes internationales aux côtés de sa “Joconde”.  Ce bijou lui est prêté par la Nippon Music Foundation pour un an. Elle déclare: “Je crois que Stradivarius n’aurait jamais imaginé que son violoncelle finirait sur les toits de Paris en 2020”. Elle n’a pas tort non? 

Beau parcours pour celle qui a repris le flambeau de la musique alors que sa mère, pianiste, avait perdu l’ouïe à sa naissance. Son deuxième album intitulé “Voice of hope”, sorti le 5 Juin 2020, reste  numéro un du classement classique depuis longtemps déjà. L’œuvre principale de cet album demeure le concerto intitulé “Never give up” de Fazil Say, pianiste et compositeur turc. De ce concerto, écrit au lendemain de l’attentat du Bataclan et suite aux attaques terroristes à Istanbul, émerge une lueur d’espoir. Il porte une sorte de message à toutes les personnes atteintes par ces attentats. 

Comment la violoncelliste choisit-elle les titres de son album? Si vous vous le demandez, sachez qu’elle estime qu’on construit un album comme on écrit un livre! Partagez-vous son avis?