Le français classique

Jana BARADEI
Lundi 23 novembre
Organisateurs

La langue française est en réalité un mélange de langues, de dialectes et d’accents. À la base, c’était le « Roman »,  un mélange de Gaulois, Latin et Francique, puis son dialecte donna naissance à « L’ancien français » qui fut, vers la fin du Xe siècle, prestigieuse apprise par les écrivains et les familles royales. Mais cette langue n’était pas tout à fait du français, comme le souligne le patron du Petit Robert : "Ce n'est plus du latin, mais pas encore du français", et grâce à l’ouverture et les transactions  extérieures avec les pays voisins, au fil du temps, nous passons de l’ancien français au moyen français. En effet, en 1539, le roi François 1er signe l’Ordonnance de Villers-Cotterêts qui impose que les actes de l'administration et de la justice soient rédigés « en langage maternel français et non autrement ». Seulement, la langue continue de subir des modifications, et donc, afin d’unifier le français, à présent  considéré comme français classique, en 1635, Richelieu fonde l’Académie française, qui aurait pour rôle principal de normaliser et perfectionner le français. Chronologiquement, il nous  est impossible de réellement  situer le début et la fin du français classique (s’il possède une fin d’ailleurs), car il suffit de comparer un texte de Molière et de Hugo pour se rendre compte que la langue est en continuelle évolution, certains mots restent, d’autres se voient remplacés, mais le fond reste le même.  

  S’il vous arrive de lire un ouvrage en français, et que, par exemple, vous tombez sur certains mots « éteints », il  pourrait bien être rédigé en français classique. Exemple : « J’occis, je pourfends le manant en valeureuse damoiselle » en français courant cela donnerait : «  Je tue, je fends l’homme mauvais en courageuse jeune fille ». Le français classique possède une très large panoplie d’adjectifs et d’expressions, comme par exemple : « à bride abattue »  qui signifie : « Très vite » ou « Sans retenus ».

Ce vocabulaire, vaste et mélodieux, fut des plus utilisés par de célèbres auteurs français, encore lus de nos jours, comme  Montaigne, Chateaubriand, Victor Hugo, Honoré de Balzac, Ronsard et bien d’autres. 

  C’est en soi, ce même français classique qui subjugue, qui attire et qui pousse les amoureux de la lecture à lire et les passionnés d’écriture et de poésie à écrire dans cette langue. Cette dernière est d’ailleurs en constante évolution, elle  s’enrichit au détriment d’anciens mots et expressions qui ne sont existants aujourd’hui que dans les ouvrages d’anciens auteurs ; il n’y a qu’à comparer certaines lignes de Balzac avec celles de Musso par exemple, pour le remarquer. 

« Le français n’est plus ce qu’il était », comme diraient certaines personnes d’âge mûr.  Seulement, pourrait-il être du « français » s’il ne  changeait pas ?