This year, the CEEDD Chair held its annual conference on the theme of biological diversity and cultural diversity on May 15, 2018. The lecture was given by Professor Bruno David, President of the Musée National d'Histoire Naturelle de Paris (MNHN).
This conference was preceded by a panel discussion entitled “Biodiversity and Eco-Citizenship in a Multicultural Society”, moderated by Professor Fadi El Hage. The speakers, Professor Magda Bou Dagher Kharrat, Professor Halima Kaakour and Professor Bruno David, presented the issue of the duality between biological and cultural diversity, which for a long time was the subject of debate and controversy among the scientific communities, civil, governmental and organizational, in Lebanon.
In his welcoming remarks, Professor El Hage said that “as natural ecosystems require biodiversity to be in balance, society needs cultural variety,” and that “in a multi-religious and multicultural country, such as Lebanon, "ecological fragmentation" also translates into "social fragmentation" where the other, the fellow citizen, is different only because he is different, of another colour, of another religious or political affiliation, of another identity or orientation, is seen as a danger and not as a fundamental link in biodiversity.”
For her part, Diana Fadel highlighted the importance of the Lebanese soul, pillar of the “7th sense” citizen, which alone could motivate the Lebanese to bring about change. Ms Fadel also stressed that Sustainable Development will remain the basis of salvation for Lebanon in its fight against poverty and environmental degradation.
Finally, R.P. Michel Scheuer welcomed the agreement on scientific cooperation, exchange and partnership between the MNHN and the USJ, at the initiative of the Department of Life and Land Sciences of the Faculty of Sciences of the USJ.
Following the welcoming remarks, Professor Bruno David spoke at his conference entitled “Understanding biodiversity: where is the problem?” After briefly presenting the history and roots of biodiversity in the world, Professor Bruno David’s lecture explored the different ways of perceiving biodiversity at different scales in the organisation of the living world. to be able to ask whether it is not already time to talk about biodiversityS (plural) instead of biodiversity, given the complexity of its levels and assessment approaches.
Then, Professor David addressed the question of the link between biodiversity and climate, this «unbalanced match» that confronts the «Global» with the «Local», the «General» with the «Specific», and «Universal» with the «Individual», to conclude his speech by highlighting the role of the MNHN à Pairs in the study, exploitation and conservation of terrestrial and aquatic biodiversity.
The conference was followed by a debate with the public which, through its enthusiasm, demonstrated the importance of the subject under discussion; and an exhibition of some twenty scientific posters carefully prepared by students from different universities on the theme of biodiversity.
The ancient philosopher Aristotle said: «Nature abhors emptiness». But nature also abhors uniformity, monochrome and linearity; society even more. Moreover, the number of participants at the conference testifies to the importance of the topic addressed.
La Chaire CEEDD a tenu cette année sa conférence annuelle autour du thème de la diversité biologique et de la diversité culturelle, le 15 mai 2018. La conférence a été donnée par le Pr Bruno David, président du Musée National d'Histoire Naturelle de Paris (MNHN).
Cette conférence a été précédée par une table ronde intitulée : « La biodiversité et l’éco-citoyenneté dans une société multiculturelle », modérée par le Pr Fadi El Hage. Les intervenants, Pr Magda Bou Dagher Kharrat, Pr Halima Kaakour et Pr Bruno David ont présenté la problématique de la dualité entre la diversité biologique et la diversité culturelle, qui fut pendant longtemps, l’objet de débats et de controverses parmi les communautés scientifiques, civiles, gouvernementales et organisationnelles, au Liban.
Dans son mot d’accueil, Pr El Hage précisa que « comme les écosystèmes naturels exigent une biodiversité pour être en équilibre, la société a besoin de variété culturelle », et que « dans un pays multiconfessionnel et multiculturel, comme le Liban, la "fragmentation écologique" se traduit également par une "fragmentation sociale" où l’autre, le concitoyen, seulement parce qu’il est différent, d’une autre couleur, d’une autre appartenance religieuse ou politique, d’une autre identité ou orientation, est perçu comme un danger et non comme un maillon fondamental de la biodiversité ».
De son côté, Mme Diana Fadel a mis en exergue l’importance de l’âme libanaise, pilier du « 7ème sens » citoyen, qui seul pourrait motiver le Libanais à apporter le changement. Mme Fadel a également souligné que le Développement Durable demeurera la base de salut pour le Liban dans sa lutte contre la pauvreté et la dégradation environnementale.
Enfin, le R.P. Michel Scheuer a salué l'accord de coopération scientifique, d'échange et de partenariat entre le MNHN et l’USJ, à l’initiative du département des Sciences de la Vie et de la Terres de la faculté des Sciences de l’USJ.
Suite au mot d’accueil, le Pr Bruno David a pris la parole pour donner sa conférence intitulée « comprendre la biodiversité : où est le problème ? ». Après avoir présenté brièvement l’histoire et les racines de la biodiversité dans le monde, la conférence de M. le Pr Bruno David a exploré les différentes façons de percevoir cette biodiversité aux différentes échelles de l’organisation du monde vivant, pour arriver à se demander s’il n’est pas déjà temps de parler de biodiversitéS (au pluriel) au lieu de biodiversité, vu la complexité des niveaux et des approches d’évaluation de celle-ci.
Ensuite, le Pr David s’est penché sur la question du lien entre biodiversité et climat, ce « match déséquilibré » qui confronte le « Global » au « Local », le « Général » au « Spécifique », et « l’Universel » au « Particulier », pour enfin clôturer son intervention en soulignant le rôle du MNHN à Pairs dans l’étude, la valorisation et la conservation de la biodiversité terrestre et aquatique.
La conférence a été suivie par un débat avec le public qui, par son enthousiasme a témoigné de l’importance du sujet débattu ; et par une exposition d’une vingtaine de posters scientifiques soigneusement préparés par les étudiants des différentes universités autour du thème de la biodiversité.
Le philosophe Aristote, de l’Antiquité, avait dit : « La nature a horreur du vide ». Mais la nature a également horreur de l’uniformité, du monochrome et de la linéarité ; la société encore plus. D’ailleurs le nombre de participants à la conférence témoigne de l’importance de la thématique traitée.