Le souvenir est l’essence même du sentiment de nostalgie, et la base de nos traumatismes et nos blocages. Il peut être aussi bien agréable que douloureux et parfois, on ne s’en souvient plus quand on essaye d’y penser, mais il arrive tout de même à resurgir quand on s’y attend le moins.  

Nous renfermons en nous nos souvenirs vécus et également ceux que l’on croit avoir vécus, ces derniers sont le fruit de notre esprit.
Il arrive qu’un souvenir soit remplacé par un autre, ou même qu’il soit inventé de toutes pièces.

                                         Comment cela se produit-il ?

  Il est possible qu’une histoire, ou des mots prononcés par autrui à propos de nous-même, arrive à nous atteindre, au point qu’il  soit commun de croire l’avoir vécu. Cela peut souvent être un fait sur l’enfance, comme l’histoire qu’un parent raconterait à propos de vous et qu’ensuite, à force, vous en construisez un souvenir. Mais il y a d’autres formes de souvenirs construits, comme celui rattaché à un traumatisme ; il est possible que certains souvenirs choquants pour un enfant soient retouchés, de sorte qu’il s’en souvienne comme étant moins choquants ou parfois sortant complètement du contexte, c’est une façon de se protéger. Cependant, le traumatisme reste présent, et c’est ce qui va créer chez lui des manies ou réflexes ; par exemple : un individu qui, enfant, s’est fait maltraiter, pourrait avoir comme réflexe de se protéger avec ses avants-bras quand quelqu’un s’avance vers lui, ou bien, dans le cas de ses souvenirs, s’il subissait ces attaques à un endroit donné, il est possible qu’il ne garde en souvenir qu’un détail qui lui serait désagréable, par exemple : le souvenir d’une poupée effrayante qui hanterait son sous-sol.     

  Les souvenirs peuvent être provoqués de différentes manières ; souvent, il peut s’agir d’un lieu, d’une sensation, d’une personne, d’un sentiment, d’une situation etc. Puis, la plupart du temps, c’est un mélange d’une ou de plusieurs de ces propositions-là, et c’est justement grâce à ces vecteurs de souvenirs que nos rêves trouvent leurs racines. Le rêve est un message de notre inconscient à notre conscience, pour l’avertir, la guider ou bien la diriger vers un but donné et, pour cela, il se sert de nos souvenirs. 

  Les ruines de notre inconscient préservent nos souvenirs et les stockent, tout en nous protégeant du choc qu’ils pourraient avoir sur nos perceptions, il le refoule via de fausses impressions.
                    Les souvenirs sont alors l’empreinte de notre âme.