L’univers ne s’avère être qu’une réplique subtile de la majestuosité du minime, et, pourtant, au lieu de s’attaquer aux éléments fondamentaux et aux plus fins aspects présents dans la nature, les scientifiques accordent de l’importance à ce qui les fascine, donc au macroscopique, à l’effigie toute entière, sans en savourer les détails. C’est dans ce sens que cet article reste consacré à « le blob », une créature aux caractères aussi impressionnants qu’authentiques.
Description générale de l’espèce :
Physarum polycephalum, ou le blob, demeure une entité unicellulaire appartenant au phylum (rang de classification) des amœbozoaires. Il erre dans les bois et les régions humides de la planète bleue déjà 500 millions d’années avant l’apparition du premier homme, mais néanmoins hérite son nom vernaculaire d’un film d’horreur diffusé en 1958. Son apparence flamboyante est due à la sécrétion de pigments jaunes, écarlates ou blancs. Son cytoplasme comprend plusieurs compartiments nucléaires, et cela suite à des divisions perpétuelles de cet organite, en plus d’un système de veines indispensable pour la transduction des signaux. Des phases de croissance le mènent à s’élargir et se métamorphoser d’un ridicule point de 0,05 millimètres, à un être terrifique de taille bien visible, aux limites inconnues. Avec un environnement extrêmement favorable et une infinité de suppléments nutritifs, il avait atteint une surface d’environ 10 m2 !
Nutrition et déplacement- Le portail animal :
Étant démuni d’un cerveau, d’une charpente solidifiée, mais surtout de membres, cet unique vivant emploie des projections cytoplasmiques appelées pseudopodes pour se déplacer avec une vitesse de 1 cm/h, et même pouvant se mobiliser à 4 cm/h s’il se trouve affamé. D’ailleurs, il s’agit d’un prédateur gobant par phagocytose bactéries et champignons le croisant, et dorloté in vitro par des flocons d’avoine, usant de récepteurs spécifiques pour renifler l’emplacement de sa nourriture favorite. Hélas, vis-à-vis de la sécheresse, de la famine, ou de lumière éblouissante, il entre dans une période de latence et hiberne sous forme de dépôt.
Assurer la pérennité :
Dans le but de persister dans la nature, l’espèce se reproduit par mille et une façons. D’abord, un blob parsème des spores haploïdes, chacune contenant la moitié du patrimoine génétique, donc nécessitant un second pour former une unité exhaustive. Et comme le sexe semble être déterminé par 3 gènes qui comprennent un polymorphisme remarquable, environ 720 sexes biologiques apparaissent, augmentant monstrueusement la probabilité de fusion de deux spores divergentes. En outre, c’est quasiment un immortel indestructible : sectionner un blob ne le condamne pas, plutôt en crée autant que le nombre de morceaux résultant de l’incision par une cicatrisation régénérative archi-rapide.
Apprentis blobs :
La simplicité de cette cellule camoufle une intelligence et une mémoire insolites, prouvées par une série d’expériences. Posé au centre d’une passerelle dont une des extrémités porte des flocons d’avoine et l’autre du sel dénigré, le blob se précipite à chaque tentative de plus en plus belle vers son festin ultime. Il devient ainsi « habitué ». Une fois cisaillé, chaque néoformé se rappelle de l’emplacement de l’avoine ! Cependant, la capacité de transmettre cette information à un autre blob reste le choc le plus tonitruant, puisque la fusion probable d’un habitué à un ou plusieurs dits « naïfs » entreprend le partage du cytoplasme et l’établissement d’une veine porteuse, via un processus jusqu’à présent énigmatique. Le fait que ces êtres ont l’air de communiquer avec de faramineuses personnalités -et, croyez-le, de nationalités- de surpasser un labyrinthe, d’anticiper, d’enseigner et de s’adapter aux substances qu’ils haïssent (quinine, sel, caféine) afin d’accéder à leur nourriture nous laisse bouche-bée.
Clé scientifique :
D’ores, les recherches concernant les êtres lilliputiens s’acharnent, et l’extraction des secrets du blob pourrait intervenir dans la résolution des sujets polémiques majeurs médicaux (traitement des tumeurs métastatiques, prolongement de la longévité, mise en point de médicaments) et même cosmologiques. Il parait que le réseau de déplacement du blob est compatible avec celui de la matière noire de l’univers, et que la simulation digitale de ce mouvement reste adéquate avec l’emplacement des gaz liés à ce « dark matter ». Le blob serait-il par hasard l’antidote de la boîte de Pandore ? Retrouverions-nous alors les réponses de la nature qui nous fracasse les têtes depuis belle lurette ?