Etude Comportementale et Neurofonctionnelle de l’écriture manuscrite chez des sujets gauchers bilingues dans le cadre du bigraphisme
Description :
Dans ce travail, nous tenterons d’étudier les particularités de l’écriture manuscrite chez des sujets gauchers bilingues dans le cadre du bigraphisme, d’un point de vue comportemental et neurofonctionnel. Ainsi, nous souhaiterons dans un premier temps apporter des éléments de compréhension concernant les mécanismes impliqués dans l’écriture chez des sujets gauchers bilingues, en examinant l’impact des contraintes biomécaniques et langagières sur le déroulement du geste d’écriture en français et en arabe. Pour ce faire, une première étude comparative de l’écriture sera effectuée entre deux groupes d’enfants bigraphiques et bilingues, âgés de 8-9 ans, repartis en fonction de leur dominance manuelle (groupe expérimental : enfants gauchers/ groupe contrôle : enfants droitiers). Les tests d’évaluation de l’écriture chez l’enfant BHK et STAKIA, l’enregistrement du geste d’écriture sur tablette graphique ainsi que le système VICON seront envisagés comme outils de mesure permettant de chercher une éventuelle différence significative entre ces deux groupes au niveau des paramètres comportementaux. Une deuxième étude comparative de l’écriture sera effectuée entre deux groupes d’enfants gauchers âgés également de 8-9 ans, mais repartis cette fois en fonction de leur connaissance des langues (groupe expérimental : enfants gauchers bilingues/ groupe contrôle : enfants gauchers monolingues). Les mêmes tests susmentionnés seront également utilisés afin de contrôler le facteur influence de la langue sur l’écriture. Nous signalons que, pour ces deux études expérimentales, seront exclus de notre échantillonnage les enfants présentant toute perturbation psychomotrice ou langagière. Nous ambitionnerons dans un second temps d’étudier les processus centraux qui sont activés lors de l’écriture manuscrite chez des adultes droitiers bigraphiques bilingues. En effet, très peu de données existent sur les traitements cérébraux de l’écriture chez des sujets capables d’écrire deux systèmes graphiques aussi différents que le français et l’arabe. Les bigraphes activent-ils les mêmes régions cérébrales quand ils écrivent leurs deux langues ? Activent-ils les mêmes régions cérébrales quand ils écrivent le français que des sujets qui ne savent écrire que le français ? Pour des raisons pratiques évidentes, nous commencerons ce travail avec des sujets droitiers et, en fonction des résultats obtenus, nous le poursuivrons avec des sujets gauchers, sachant que ces derniers sont beaucoup plus difficiles à trouver. Ceci sera effectué grâce à une étude sur un groupe d’adultes bigraphiques français/arabe âgés entre 20 et 40 ans, droitiers (groupe expérimental) qui seront comparés à des adultes droitiers monographes français (groupe contrôle). L’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf) sera envisagée pour détecter les différences significatives qui pourraient exister entre ces deux groupes au niveau de l’activation des zones cérébrales lors de l’acte d’écriture du français. Les participants adultes présentant des maladies dégénératives seront exclus de notre échantillon.
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