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Mot de la Directrice

Bienvenue à l'Ecole supérieure d'ingénieurs d'agronomie méditerranéenne et d'ingénieurs agroalimentaires de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth.

Je suis fière d'appartenir à cette institution historique, l'USJ (+140 ans) et l'ESIAM (40 ans), depuis que j'étais étudiante, puis doctorante puis chargée de cours et enfin directrice depuis septembre 2011.

Cette institution qui a depuis 1984 diplômés des directeurs généraux pour le Ministère de l'Agriculture, des équipes de travail et de contrôle pour le secteur public, des chefs d'entreprises, des fondateurs de sociétés, des chercheurs, des enseignants, locaux et internationaux, bref, des cadres pour un secteur crucial pour le développement et la sécurité du peuple de tout pays, l'agriculture et l'agroalimentaire.

Des cadres qui ont été, sont et seront capables de faire face à tous les enjeux émergents de notre production alimentaire, au Liban, dans la région et dans le monde.

A la fin de la deuxième décennie du XXIème siècle, le monde est toujours en train de parler "éradication de la faim" et "sécurité alimentaire" alors que tous nous sommes conscients des quantités phénoménales de produits alimentaires gaspillés tous les jours. 

A la fin de la deuxième décennie du XXIème siècle, le monde est toujours en train de parler "hygiène alimentaire" alors que des pratiques simples et pratiques peuvent être adoptées pour éliminer à tout jamais tout risque biologique ou chimique des produits alimentaires consommés et les maladies associées.

A la fin de la deuxième décennie du XXIème siècle, le monde devrait être en train de tenir des conférences sur l'optimisation de la procédure de production d'énergie renouvelable par la méthanisation, qui serait déjà adoptée par 90% des fermes de la planète, des congrès sur les alternatives aux protéines animales pour répondre à une exigence mondiale en terme de bien être animal et de réduction des émissions émanant des fermes d'élevage. Il devrait être en train de mettre en place des équipes de recherche sur des techniques de renouvellement des sols et de recyclage de l'eau, désormais abondante mais toujours précieuse, ainsi que sur la finalisation de la gamme de variétés végétales pouvant être cultivées dans le désert. Les gouvernements devraient être en train de penser à des moyens de compensation aux commerçants d'intrants agricoles soudain sans emploi et aux façons de conserver les milliers d'ha d'espaces verts sans nuire à l'urbanisation.

Un monde de rêve... Que seuls des ingénieurs agronomes et agroalimentaires seront capables de construire.

L'être humain n'est fait que d'espérance. Espérance en nos jeunes, en notre conscience commune, en nos institutions de formation en progression continue, pour y arriver, dans un futur plus proche que nous n'oserions l'espérer. 

Maya KHARRAT SARKIS

Directrice de l'ESIAM-ESIA

USJ