Marie-Claude NAJM KOBEH

Professeur - Doctorat en droit

(+961) 1 421 000 ext 4425 marieclaude.najm@usj.edu.lb

Née à Beyrouth le 6 avril 1971, Marie-Claude Najm, ancienne du Collège Notre Dame de Nazareth à Beyrouth, est diplômée en droit de l’Université Panthéon-Assas (Paris II) et de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ). Après avoir achevé son DEA de droit privé, elle a soutenu à l'Université Paris II sous la direction du professeur Yves Lequette une thèse de doctorat en droit international privé, récompensée par le prix Emile Tyan et le prix de thèse de l’Université Paris II et publiée sur concours aux éditions Dalloz. Reçue quatrième au concours d’agrégation de droit privé en 2005, elle a été nommée professeur à la Faculté de droit et des sciences politiques de l’USJ. Elle y a, par la suite, présidé la Section de droit privé (2013-2021) et dirigé le Centre d’études des droits du monde arabe (2015-2022), avant d’être élue doyen de la Faculté pour un mandat de quatre ans à partir de septembre 2022. Pendant de nombreuses années, elle a également enseigné en qualité de professeur invité à l’Université Panthéon-Assas (Paris II) et à l’Université Panthéon-Sorbonne (Paris I). Ses publications portent essentiellement sur les conflits de lois et de juridictions, en particulier dans les systèmes juridiques pluralistes : Principes directeurs du droit international privé et conflit de civilisations. Relations entre systèmes laïques et systèmes religieux (Dalloz, Paris, 2005); “Lebanon- Country report on Private International Law”, Basedow / Rühl / Ferrari / De Miguel (eds.), Encyclopedia of Private International Law, Edward Elgar (2016); “The Enforcement of Foreign Judgments in Lebanese Private International Law”, Yearbook of Private International Law, Vol. 17 (2015/2016), p.463; Filiation and the Protection of Parentless Children: Towards a Social Definition of the Family in Muslim Jurisdictions, N. Yassari, L.-M. Moller & M.-C. Najm Kobeh (eds.), T.M.C. Asser Press, The Hague, 2019. Avocate au Barreau de Beyrouth depuis 1994, elle exerce depuis 2005 des activités ponctuelles de consultation juridique. De longue date engagée dans les initiatives de la société civile, dont la campagne « Khalass ! » en 2007, Marie-Claude Najm a participé au soulèvement populaire a-confessionnel d’octobre 2019, en animant notamment des débats juridiques et politiques dans les tentes de la place des martyrs. Nommée ministre de la Justice en 2020 dans le gouvernement Diab - le premier de l’histoire du Liban à compter 6 femmes ministres - elle a démissionné six mois plus tard à la suite de l’explosion du port de Beyrouth. Durant son mandat de ministre, Marie-Claude Najm a défendu la proposition de loi sur l’indépendance de la justice dans une mouture conforme aux standards internationaux, combattu l’allocation confessionnelle des postes judiciaires, fait adopter par le gouvernement un arsenal de projets de lois et de mesures administratives visant à lutter contre la corruption et à garantir la transparence de la vie publique, et s’est ouvertement soulevée contre le blocage du plan de sauvetage financier et des audits adoptés par son gouvernement sous l’égide du FMI. Elle a aussi œuvré à l’introduction ou à l’amendement des textes de lois visant à renforcer la protection des droits de l’homme, tels que les textes relatifs aux droits de la défense des personnes placées en garde à vue, à la protection contre la violence domestique ou à la criminalisation du harcèlement sexuel, et dénoncé le refus de se présenter devant la justice dans l’enquête relative à l’explosion du port de Beyrouth ou dans les enquêtes financières.