Sur la scène de 2020 se referment les rideaux… Nous en connaissons les protagonistes : il y a ceux qui par leur sang ont donné aux rideaux leur couleur rouge et il y a ceux qui, du confort des coulisses, commandent des mises en scène explosives dont les revenus gonflent leurs poches. Nous en connaissons aussi l’intrigue : des endoctrinements viraux qui transforment en marionnettes quiconque refuse de soigner son esprit critique. Heureusement, il y a ceux qui refusent de restituer le scénario des metteurs en scène – qui d’ailleurs n’osent plus se séparer de l’ombre des coulisses – et s’insurgent contre la dictature tragique. Ils œuvrent pour un nouveau spectacle, pour une nouvelle représentation, une esthétique fraîche et jeune, purifiée du virus de l’endoctrinement.
De nouveaux rideaux blancs s’ouvrent à nous : 2021 entre en scène, vierge, tout est encore possible. C’est à vous, chers lecteurs, d’être les scénaristes de ce nouveau spectacle. Quel scénario imaginerez-vous ? Une tragédie ou une comédie ? Des acteurs libres d’improviser ou des pantins manipulés par on ne sait quel imposteur ? Et la musique ! Un requiem ou une ode à la joie ? Le décor ! des tableaux troués et des murs déflagrés… Mais peu importe, ces vestiges sont les fondations d’un nouveau départ, c’est ce qui fera la force, la puissance, l’essence de notre nouveau spectacle.
Il serait naïf de croire que les metteurs en scène de « 2020 » se retireront, mais finalement le public est roi : il applaudira la représentation qu’il préfèrera et qui sera à la hauteur de sa dignité. J’ai confiance en l’avis du public, parce qu’après la désastreuse pièce « 2020 », sa majorité honnit les vieux metteurs en scène pour lui avoir fait souffrir fumée toxique, éclats de verre et plafonds écroulés