Dans un monde machiste, où prône l’inégalité, sous le pseudonyme masculin de George Sand, une femme publie des romans et inspire.
Née le premier juillet 1804 à Paris, Amandine Aurore Lucile Dupin est l’enfant issu d’un mariage secret entre un riche lieutenant et une femme du peuple. Lorsqu'à quatre ans elle perd son père, elle s’en va vivre en compagnie de sa grand-mère à Nohant.
Dix ans plus tard, elle est placée dans un couvent où elle apprend alors à lire et à écrire. Elle n’y reste que deux années avant de finalement retrouver sa grand-mère. Ennuyée, elle commence à lire.
Notons qu’à l’époque, par souci de commodité, les femmes avaient un code vestimentaire bien particulier. Amandine Dupin s’habillait en « homme », ce qui perdurera pendant une bonne partie de sa vie.
Elle déménage ensuite à Paris où elle rencontre Jules Sandeau qui est écrivain. Vers 1831, ils écrivent ensemble « Rose et Blanche », une œuvre qu’ils signeront : « J. Sand », ce qui donna à l’écrivaine l’idée du pseudonyme : « Georges Sand ».
A l’époque, le monde était beaucoup trop machiste pour lire une œuvre écrite par une femme, c’est pourquoi ce pseudonyme lui porta alors avantage.
En 1832, elle publie « Indiana », un roman qui englobe amour et étude de soi, et qui fut un très grand succès. Peu après, son identité ne demeurait plus très secrète, et elle recevait des remarques de toutes sortes : « Faites des enfants et non pas des livres ». Pour George Sand, il ne devrait pas y avoir d’inégalité Homme – Femme, ce qu’elle pronat par la suite dans un bon nombre de ses textes politiques.
En 1832-1833, Aurore tombe très amoureuse d’Alfred de Musset, et tous deux entretiennent alors une relation passionnément toxique, ce qui fut souligné poétiquement dans les lettres qu’ils s’échangeaient.
A partir de 1838, l’artiste enchaîne les romans d’amours passagers et rencontre également Frédéric Chopin. Son intérêt pour la politique grandit en elle, et elle souhaita à présent défendre ses idées. C’est ainsi qu’en 1841, elle fonde son propre journal : « La revue indépendante ». Elle se lance alors dans des écrits engagés et soutient l’idée communiste de partage égalitaire des richesses entre tous. L’écrivaine est féministe, elle critique le mariage et milite pour l’éducation des filles.
En 1848, des mouvements de révolutions éclatent : elle est alors surnommée « Muse de la révolution ». Ce spectacle tombe néanmoins rapidement en sang sous les mains de l’autorité, elle se retire alors et retourne à Nohant, où elle écrit des romans tel que « La petite Fadette » dans lequel elle dénonce la misère des paysans ; elle y rédige également ses mémoires : « Histoire de ma vie » et y reste jusqu’à sa mort.