Nos yeux contre la COVID-19

Il est temps de penser aux effets néfastes indirects de la COVID-19 sur notre corps, notamment les effets du confinement sur les yeux.
Samir GHAFARI
Mercredi 09 décembre 2020
Organisateurs


La COVID-19 apporte son lot de malheurs dans tous les secteurs de la société, n’épargnant rien ni personne : santé, vie sociale et économie. Par peur que ce virus ne devienne le manipulateur de notre vie humaine, il faut sans doute prendre ses précautions, et ce à tous les niveaux. Oui, c’est bien dit, à tous les niveaux. Prenons quelques minutes pour réfléchir à propos des effets de ce virus sur nos yeux ! 

Même si on n’a pas de preuves scientifiques que la COVID endommage nos yeux directement, ce virus y a sans doute des effets indirects. Cela s’explique par le fait que le confinement oblige les gens à rester chez eux, ne trouvant que leur portable comme distraction, à quoi s’ajoutent les heures de travail auxquelles sont confrontés les travailleurs ainsi que les cours en ligne, nouveauté que les élèves expérimentent actuellement.

Les études scientifiques se sont multipliées pour chercher à prouver les vraies conséquences des ondes émises par les écrans sur les yeux et sur la qualité de vie des adultes et des enfants.

En bas âge, l’utilisation massive des écrans numériques a non seulement des effets néfastes sur les yeux, mais elle perturbe aussi le bon fonctionnement et le bon développement des enfants. Qui plus est, ce nouveau mode d’éducation diminue la capacité de concentration et devient ainsi un facteur de risque prédisposant au trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

A l’âge adulte, le travail en ligne va exposer les yeux aux écrans pour une plus grande durée que d’habitude et cela amène plusieurs conséquences : d’abord, cela peut augmenter le risque de prédisposition à la myopie. Mais cette nouvelle expérience va aussi aboutir à une fatigue visuelle, des sécheresses oculaires et tous les symptômes qui s’ensuivent, telles que brûlures, rougeur conjonctivale et  sensation de sable dans les yeux, pouvant mener à des céphalées

Et puisque l’utilisation de l’écran est devenue inévitable de nos jours, le docteur Joelle Antoun, ophtalmologiste affiliée à l’université Saint Joseph, conseille aux gens d’appliquer la règle du « twenty-twenty-twenty » : en effet l’Académie Américaine d’Ophtalmologie explique que pour chaque session de 20 minutes de travail devant un écran, l’œil doit se reposer 20 minutes, et cela en fixant un point à 20 pieds de soi (équivalent à environ deux à trois mètres). En outre, alterner entre le livre et l’écran est sans doute une bonne idée. En d’autres termes, il ne faut pas oublier « l’ancien » enseignement à base de feuilles et de livres. Une autre solution est disponible, ce sont les larmes artificielles qui peuvent humidifier la surface oculaire, diminuant ainsi les effets néfastes des ondes de l’écran. D’ailleurs, le clignement a aussi un rôle bénéfique, affirme le docteur Antoun, puisqu’en étalant le film lacrymal sur toute la surface de l’œil, ce dernier sera protégé. 

Pour conclure, il faut toujours en ces jours de confinement faire attention aux symptômes alarmants : l’œil qui devient rouge, les brûlures qui apparaissent, le larmoiement excessif qui gêne la vue et le flou visuel. Il faut essayer autant que possible de pratiquer des activités en extérieur pour reposer nos yeux, mais aussi et surtout aller consulter l’ophtalmologue pour plus de tranquillité.