Le Burnout

Myriam BARBARA
Jeudi 19 novembre
Organisateurs

Après tout le stress du confinement et surtout des événements politiques et économiques du pays, beaucoup d’entre nous sombrent dans l’isolement, le stress et  l’anxiété inexplicables. Souvent, ceci est appelé le burnout, que ce soit chez des étudiants universitaires ou des travailleurs journaliers, mais il reste plutôt confus pour la majorité des personnes. Le burnout étant un phénomène qui pourrait toucher un grand nombre de personnes, doit être mis au clair.

Il peut être dit en revanche que le burnout s’enrichit dans un fonctionnement qui met en cause la personne et son environnement de travail. L’épuisement professionnel n’est pas encore considéré comme un trouble mental, n’étant pas encore reconnu comme tel ; il est plutôt diagnostiqué comme un trouble d’attention. Le terme de burnout a été mis en place pour représenter un état de fatigue ou une insuffisance à travailler ordinairement dans le milieu de travail, et ce, lorsque les demandes dominent les compétences d’un individu à les acquérir.

Le burnout se manifeste quand le travailleur sent une différence très importante entre ses attentes, la description qu'il se fait de son métier et la réalité de son travail. Objectivement, face à des événements de stress professionnel continu, la personne en burnout ne réussit plus à y faire face. Il faut bien préciser que le burnout n'est pas une maladie mentale mais plusieurs symptômes créant une dégradation de la causalité subjective au travail.

Vient à se poser la question : quoi faire ?

Voici quelques conseils pouvant être fiables au plan individuel : « Ne néglige pas tes propres besoins », « Accepte de ne pas être infaillible », « Assume de parfois devoir dire non », « N’oublie pas tes autres valeurs en dehors du travail », « Garde les yeux ouverts », « Fais des économies, ne t’habitue pas trop vite au confort qui peut devenir un piège », « Formule des visions et des objectifs professionnels pour toi » et « Reste flexible ». Si la personne se dit ça chaque jour, avant de commencer la journée, ça lui changera les idées. 

Sur le plan émotionnel, si la personne a beaucoup de mal à prendre de la distance par exemple le soir après le travail, certaines techniques comme la méditation en pleine conscience, peuvent permettre d’apprendre une autre façon de contrôler ses émotions pendant une durée de trente minutes par jour, en écoutant juste les battements de son cœur et en se mettant en position particulière pour faire ressortir toutes les fortes énergies négatives qui s’y trouvent. 

D’ailleurs, il ne faut surtout pas faire semblant de rien voir si une personne familière souffre de burnout. Chercher activement la rencontre, peut-être hors du contexte d’un conflit. Il ne faut en aucun cas lâcher et abandonner la personne en question. Il faut être patient car ce n’est pas du premier entretien que les réponses seront trouvées. 

Il est possible de traiter le burnout et, contrairement à la croyance populaire, le repos et l’introspection ne suffisent pas. Comme pour toutes autres problématiques, il n’y a pas de solution miracle ou de recette magique. La clé du rétablissement est dans le changement. Comme la personne vit une impasse dans son milieu de travail, le changement doit se faire selon cette orientation. Il peut être question de changer de travail, de changer d’attitude face au travail, de modifier sa philosophie de vie ou de réorienter sa carrière. 

En conclusion, le burnout n’est pas un état mais plutôt un processus qui évolue lentement dans le temps, c’est la conséquence d’un stress chronique. Le burnout est un épuisement de l’organisme humain qui a une incidence sur l’équilibre psychologique. Ses causes et son traitement sont spécifiques, le processus de guérison est différent de celui d’une dépression.