Charif Majdalani a reçu le 2 novembre 2020, le Prix Fémina - Prix spécial du jury pour son livre Beyrouth 2020 - Journal d’un effondrement.
Au début de l’été 2020, dans un Liban ruiné par la crise économique et l’inflation, dans un Beyrouth épuisé qui se soulève pour une vraie démocratie alors que le monde est pétrifié par le coronavirus, Charif Majdalani entame la rédaction d’un journal. Il entend témoigner de cette période terrible et déroutante, la confronter à son expérience, à ses réflexions et à ses émotions – peut-être aussi espère-t-il la supporter grâce à l’écriture. Commencé en pleine crise économique, pour rendre compte de celle-ci, ce journal s'est révélé, après la terrible explosion qui a frappé le port de Beyrouth le 4 août 2020, un journal de catastrophe et de deuil.
Cette chronique de l’étouffement et de l’effondrement, non dénuée d’une paradoxale légèreté, se trouve ainsi percutée le 4 août par l’explosion dans le port de la ville de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium. Devenu témoignage du cataclysme, ce récit très sensible aux détails du quotidien dresse le portrait d’une cité stupéfiée par la violence de sa propre histoire, dont les habitants chancellent puis se redressent, jouets d’un destin aussi hasardeux que cruel.
Beyrouth 2020 - Journal d’un effondrement est paru aux éditions Actes Sud/L'Orient des Livres.
Majdalani enseigne la littérature française à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ). Il est l'auteur de plusieurs romans parus aux éditions du Seuil, dont Villa des femmes, qui lui a valu en 2015 le prix Jean Giono. Une œuvre qui interroge le passé du Liban, de la montagne au XIXe siècle jusqu’au Beyrouth de la guerre civile, les destins complexes des tous ceux qui ont émigré en Europe, en Afrique ou en Amérique.