C’est durant ta dernière année que tu accumules le plus de souvenirs. Fais en sorte de garder une trace, de profiter de ta dernière année à l’université. Je suis d’accord, mais encore faut-il que je puisse y aller pour que je sois capable de graver ces souvenirs.
On est bien d’accord que cette année n’a pas été une année comme les autres. Entre la “thawra” qui a débuté le 17 octobre 2019 et le Coronavirus qui nous a cloîtrés chez nous à partir du mois de mars 2020 et pour une durée indéterminée, notre année de diplôme s’est avérée assez particulière. Je pense que j’ai expérimenté le télétravail au vrai sens du terme pour la majeure partie de l’année académique. A peine avions-nous débuté l’année, qu’un soulèvement populaire sans précédent secouait le pays, avec les étudiants comme acteurs principaux. Les cours ont été suspendus. Même si plus tard les cours ont repris, la révolution continuait à battre son plein et la concentration en classe n’était plus la même.
Le premier semestre a pris fin tant bien que mal, les fêtes de fin d’année se sont succédé et au second semestre, je me suis dit : « ce semestre est le bon, de quoi bien terminer mon parcours académique. » J’ai peut-être parlé un peu trop vite. Suspension des cours à nouveau, début du télétravail et des cours en ligne. La Covid-19, dans sa tournée mondiale, est arrivée au Liban pour faire plaisir à ses fans. Grâce à Zoom, j’ai pu suivre mes dernières heures de cours à travers un écran, remercier mes professeurs de leur aide durant ces cinq années, de quoi rendre la tâche personnelle et affective. Grâce à notre connexion rapide dans le pays et à l’image pixelisée, ces adieux et remerciements furent très émotionnels.
Je ne peux pas me plaindre… cette année fut “mémorable” certes, mais pas comme je l’espérais…
Joe EL KHOURY
M4 - Traducteur Rédacteur