L’année universitaire 2019-2020 était supposée être notre première année en Master d’Interprétation. Ce n’était pas uniquement une nouvelle approche pédagogique c’était tout un nouveau mode de vie ! Nous étions au début de ce parcours mais sur le bon chemin.
C’est alors qu’est arrivé le 17 octobre, cette date que nous n’oublierons jamais. Pendant deux semaines, nous étions loin, nous étions dans les rues, pleins d’espoir, pleins de vie. Cauchemar des uns ? Rêve des autres ? Peu importe. L’important c’était qu’à la rentrée nos efforts académiques étaient tombés à l’eau. Nous avons dû tout reprendre à zéro avec deux mois de retard et un dilemme cornélien : comment redémarrer dans ce domaine qui demande tant d’efforts alors que nous avons le cœur et la tête ailleurs ? La réponse était claire : étudier durant la journée et manifester durant la nuit. Ainsi, entre le sixième étage, Riyad el Soleh et le Ring nos efforts se sont renforcés !
Janvier a marqué le début du second semestre. Déjà de retour sur le bon chemin, nous étions plus proches de notre destination. Toutefois, il semble que les forces divines, les puissances terrestres et même les martiens se sont mis d’accord pour nous empêcher de devenir interprètes ! La Covid-19 a obligé l’ETIB à fermer ses portes, elle a dû s’adapter à l’enseignement à distance afin de sauver ce second semestre. C’est ainsi que nous avons commencé à suivre des cours en ligne.
Après tout, ce n’est pas ça être un bon interprète ? Ce n’est pas trouver une alternative malgré tout obstacle ? L’année 2019-2020 sera incontournable dans l’Histoire libanaise de l’enseignement, surtout pour avoir obligé nos institutions pédagogiques à se familiariser avec l’enseignement à distance et à faire leurs premiers pas dans le monde de demain !
Jana Chalhoub
M3 - Interprétation