Alors que les conséquences de la crise des déchets solides continuent de toucher le Liban, l'Université Américaine de Beyrouth (AUB), par le biais de son Centre de conservation de la nature (NCC), et l'Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), par le biais de sa Faculté des sciences (FS), ont annoncé le lancement de l'Unité de gestion des déchets solides AUB-USJ pour les technologies de régénération (SMART).

Cette unité de recherche est une collaboration entre deux universités de premier plan au Liban, dont le but est d'éduquer, de former et de poursuivre des méthodes innovantes pour soutenir des solutions de pointe dans le domaine de la gestion des déchets solides.

« Le souci de soigner notre maison commune, a conduit nos deux prestigieuses universités à initier cette approche innovante, pour faire face à une crise qui pèse lourdement sur l'environnement, ainsi que sur la santé de nos concitoyens depuis plusieurs années », a déclaré Richard Maroun, directeur de SMART, doyen de la FS, et l'un des membres fondateurs de l'unité.        

« Notre unité de recherche conjointe, SMART, bénéficiera de l'expertise unique développée à l'AUB-NCC et à la FS par nos chercheurs de réputation internationale, pour aider les organisations gouvernementales et non gouvernementales à mettre en œuvre une gestion intégrée et durable des déchets solides au Liban», ajoute Maroun.

En se basant sur des données générées, SMART s'appuie sur son approche transdisciplinaire, sa coopération avec les startups et les entreprises locales, le développement technologique dans le domaine du traitement des déchets et sur une approche inclusive pour échanger les meilleures pratiques et recommandations de gouvernance avec les citoyens, les parties prenantes et les fonctionnaires, pour faire avancer les solutions dans le domaine du traitement intégré des déchets solides.

«SMART est une plate-forme ouverte de collaboration entre experts de tous les domaines de la gestion des déchets solides, afin de faire progresser ce secteur aux niveaux des innovations technologiques, de la gestion, des politiques et de l'information», a déclaré Najat A. Saliba, directeur de l'AUB-NCC, et professeur au Département de chimie de l’AUB, et l'un des membres fondateurs de SMART.

L'un des projets SMART actuellement mis en œuvre, consiste à encadrer une communauté rurale libanaise sur la manière de gérer sa gestion des déchets solides. Ce sera un prototype qui sera étendu à d'autres villages du Liban. Cela permettra d'expérimenter une approche décentralisée de la gestion des déchets solides.

L'équipe SMART est composée de chercheurs de la Faculté des sciences de l'USJ et du Nature Conservation Center de l'AUB, qui peuvent jouer un rôle de premier plan dans la lutte à long terme contre la crise de la gestion des déchets solides, en adoptant une approche systématique et technologiquement progressive. En plus du Dr Saliba et du doyen Maroun, les membres fondateurs de SMART incluent le professeur associé de la FS Dominique Salameh et l'ingénieur en chef de l'environnement à AUB-NCC Anwar Al Shami.

En savoir plus sur le problème de la gestion des déchets solides au Liban

Selon le rapport annuel de l'UNICEF, le groupe de travail inter-institutions WaSH et le plan de réponse aux crises au Liban, il existe actuellement plus de 940 décharges ouvertes au Liban, ce qui a provoqué une dégradation environnementale déconcertante et des risques sanitaires d'une gravité inconnue. L'incinération incontrôlée de tas de déchets mixtes, également connue sous le nom de brûlage à ciel ouvert, est une pratique toxique répandue qui compromet gravement la qualité de l'air et est associée à de nombreux problèmes de santé, y compris le cancer. Les municipalités sont souvent tenues responsables de la collecte des déchets solides et sont également généralement chargées de la collecte des déchets solides dans les camps, les abris collectifs et autres lieux de leur juridiction. Cependant, la plupart des municipalités n'ont pas la capacité ou les ressources pour gérer adéquatement les déchets.

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