Une « première » qui pourrait permettre de traiter les AVC à distance.
Dr Jabbour détient un Diplôme de docteur en médecine de la Faculté de médecine de l’USJ obtenu en 1998. Il se spécialise en neurochirurgie et passe 2 ans à l’Université du Colorado puis à l’Hôpital Jefferson, où il est devenu, il y a cinq ans, le chef du département neurovasculaire. « Je suis aussi en charge des réseaux sociaux du département, ajoute-t-il. Je suis très actif ! » Son équipe est composée de sept neurochirurgiens, 21 résidents, trois fellows (internes de spécialité) et un research fellow. Un poste dont le jeune neurochirurgien a décidé qu’il serait réservé aux étudiants libanais, qu’il veut aider à se construire une vie.
À 46 ans seulement, ce Libanais est à l’origine de nombreuses « premières » dans sa spécialité, la neurochirurgie. En décembre 2019, il a soigné un patient qui, suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), souffrait d’une sténose sévère de la carotide. « Devant une console dans une autre pièce que le patient, je manipule le robot qui est connecté au cathéter et le fais avancer dans les vaisseaux, explique le docteur Jabbour. Le patient avait les vaisseaux tortueux. Il était donc beaucoup plus simple et précis de réaliser cette procédure avec un robot plutôt qu’à la main. » explique-t-il.
Cette « première » ouvre la voie à d’importants développements, à commencer par le traitement à distance de patients victimes d’AVC (remote stroke intervention). « Souvent, je reçois des patients qui arrivent à l’hôpital en hélicoptère et c’est parfois trop tard. À long terme, il suffira que le bras du robot soit installé dans des hôpitaux communautaires pour que je puisse traiter l’AVC à distance, depuis le centre-ville de Philadelphie. Cela permettrait de sauver beaucoup plus de patients. »
Aujourd’hui, Pascal Jabbour écrit un livre sur l’abord transradial, le premier sur le sujet. Mais son rêve, son grand rêve, est de « trouver, un jour, un moyen de régénérer les neurones qui sont morts après un AVC ».