Joumana Debs Nahas et Ali Ahmad el-Amine sont les deux lauréats de l’édition 2020 du prix Michel Eddé. Chacun d’eux a reçu un trophée ainsi que la somme de 10 000 dollars, au cours d’une cérémonie organisée Le 17 février 2020 à l’amphithéâtre François Bassil du Campus de l’innovation et du sport de la rue de Damas. Parmi les présents on comptait : l'ancien président de la République libanaise, le général Michel Sleiman, M. Salim Eddé, Co-fondateur de Murex et fondateur du Musée MIM, M. Antoine Saad, journaliste et chercheur, des membres du comité du prix présidé par le Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’USJ, Mme Fadia Kiwan, Directrice générale de l’Organisation de la femme arabe et ancienne directrice de l’Observatoire, M. Hervé Sabourin, Directeur régional de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), M. Mouin Hamzé, Secrétaire général du CNRS, la famille de feu Michel Eddé, et des personnalités politiques, militaires, académiques et religieuses.
Dans leurs allocutions, Pr Daccache s.j. et Pr Pascal Monin, directeur de l’OFP, ont tenu à évoquer la mémoire du fondateur de ce prix, Michel Eddé, que Pr. Monin a présenté comme un « défenseur acharné du Liban et du vivre-ensemble » qui « avait l'habitude de promouvoir l'intérêt public au détriment des intérêts privés, et celui qui comprenait cet intérêt comme étant un service pour la société » ; alors que le Recteur le décrit comme « l’éternel chantre du Liban de la convivialité intercommunautaire ».
Décerné par l’Observatoire de la fonction publique et de la bonne gouvernance (OFP), le « Prix Michel Eddé » récompense la meilleure thèse de doctorat portant sur la gouvernance publique au Liban. Outre la nécessité de répondre à cette caractéristique, la seule condition pour être éligible à ce prix est d’être libanais et d’avoir publié sa thèse entre 2016 et 2018. Le prix revêt cette année une importance particulière dans le contexte politique auquel est confronté le Liban.
Les thèses sélectionnées portaient sur « La démocratie à l’épreuve du consociativisme au Liban », soutenue à l’USJ, pour Joumana Debs Nahas ; et « Les effets potentiels des variables macroéconomiques sur la crise monétaire et le système de taux de change fixes dans une petite économie ouvert », soutenue à l’Université de Jordanie, pour Ali Ahmad el-Amine.