Le Vice-rectorat aux affaires académiques et le Service d’information et d’orientation (SIO) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) ont organisé à l’Amphithéâtre AbouKhater du Campus des sciences humaines, une rencontre avec le Conseiller de coopération et d’action culturelle adjoint de l’ambassade de France et des représentants d’établissements scolaires libanais homologués et conventionnés, pour échanger avec des responsables académiques de l’Université autour de la réforme du Baccalauréat français et ses effets sur l’enseignement supérieur au Liban. La nouvelle voie générale de ce Baccalauréat marque la fin des séries L, ES et S pour permettre aux élèves de choisir les enseignements qui les motivent. Cette rencontre a respecté les mesures de distanciation et de sécurité en ces temps de pandémie, et était aussi suivie et diffusée en direct via Zoom pour les personnes des établissements scolaires et de l’USJ n’ayant pas pu se déplacer.
Prenant la parole, le Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, a affirmé que si la situation actuelle cause des dégâts sur les plans économique et social, le rôle des éducateurs « est d’être des semeurs de foi et d’espérance ». Ainsi, ajoute le recteur de l’USJ, « les moments de confinement peuvent être des moments de réflexion sur l’avenir qualitatif de nos missions, de nos instituions et programmes, de nos enseignants et de nos élèves.»
Pour relever le défi social, financier et sanitaire ayant des répercussions sur les étudiants, le recteur a assuré que l’USJ « a joué la carte de la proximité et de la souplesse: l’étudiant peut payer sa scolarité en livres libanaises, l’Université s’est convertie à l’enseignement en ligne et le SIO a dispensé des séances d’information et d’orientation en ligne très suivies. Notre politique d’aide sociale en bourses se renforce : un nouveau type de bourses académiques appelé Magis a été voté et mis en application. »
Le Conseiller de coopération et d’action culturelle adjoint et Chargé de l’enseignement scolaire à l’Ambassade de France, Henri De Rohan-Csermak, a passé en revue l’historique des réformes scolaires en France et a relevé une différence entre leur rythme et celui des réformes au Liban : « Depuis 2002, le Baccalauréat français et ses programmes sont tournés résolument vers un enseignement où l’évaluation se déroule de plus en plus, non plus par vérification des connaissances acquises, mais par vérification des compétences. »
Le Supérieur du Collège Mont La salle, F. Arsenio Carpintero, a donné un aperçu de l’expérience vécue dans son établissement, relatif à la mise en application du nouveau Baccalauréat français, et en particulier en ce qui concerne le choix des spécialités à l’université. Trois mots, selon Carpintero, résument la démarche suivie : orientation, information et accompagnement.
La directrice du Collège des Saints Cœurs Ain Najm, Sr. Nawal Akiki, a partagé l’expérience de son collège vis-à-vis de la réforme du Baccalauréat français, et qui se condense, selon elle, en deux idées : organiser l’orientation pour que les élèves puissent être acheminés vers un choix de spécialité avisé et réfléchi, et comment l’USJ peut aider le collège dans cette réforme.
Une séance d’échange a eu lieu entre les représentants des établissements, présents à l’Amphithéâtre AbouKhater ou participant à la réunion en ligne, et des responsables académiques de l’USJ. Les discussions ont porté sur les spécialités et options qui seront assurées en Terminale par les établissements scolaires, sur l’action prise au niveau de la classe de Première afin de préparer les choix des spécialités en Terminale, et sur la formation spécifique des enseignants en vue d’assurer une nouvelle approche de l’enseignement scientifique qui englobe désormais le codage, l’intelligence artificielle, la bioéthique et les grands enjeux environnementaux.
Les échanges ont porté aussi sur l’aide que peut apporter l’USJ au niveau des choix des spécialités qui vont être enseignées en Première et en Terminale, au vu des exigences au niveau de l’admission dans les différentes disciplines universitaires, et surtout au niveau de leurs concours d’entrée. La question du rapport entre les différentes spécialités et programmes du Baccalauréat libanais et ceux du nouveau Baccalauréat français, a été aussi débattue.
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