Message de la Doyenne à tous les étudiants et enseignants de la Faculté des sciences de l’éducation (Fsedu)

Chers étudiants,

En ce temps exceptionnel et difficile de la crise sanitaire provoquée par le Coronavirus, je m’adresse à vous avec un message toujours chargé d’espérance, convaincue que seule une approche bienveillante, dotée d’humanité, peut aider le monde éducatif à persévérer, chacun à son niveau… Inspirons-nous des paroles de Goethe et ne regardons « ni en avant ni en arrière. Le présent seul est notre bonheur ». En ce temps d’épreuve humanitaire qui frappe le monde entier, ne nous laissons pas atteindre par l’impact dévastateur d’une infodémie qui propage rumeurs et fausses informations à longueur de journée.

Chers étudiants, continuez à apprendre et à enseigner… vivez à fond l’instant présent et mettez votre expertise, avec enthousiasme et conviction, au service de l’éducation. Nous sommes tous à votre disposition, doyenne, responsables académiques, enseignants, personnels administratifs, pour vous aider à donner le meilleur de vous. Affrontez les défis et les imprévus quotidiens, avec agilité professionnelle et personnelle, rejoignant le conseil de Christian Bobin d’avoir « l’accablante grâce de ne s’habituer à rien ».

Patricia Rached
Doyenne
Faculté des sciences de l’éducation

Le changement vient de la nécessité qui apparaît surtout en temps de crise… A ce changement, à la fois conditionné par la crise économique et par la crise sanitaire, se sont très rapidement adaptées l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et, plus particulièrement, la Faculté des sciences de l’éducation. Au lendemain de la propagation du coronavirus, très vite, la Faculté a enchaîné les cours en ligne sur Zoom, sur Teams et sur Skype, mettant à la disposition de tous ses étudiants des ressources et outils pédagogiques utiles à leur parcours sur la plateforme Moodle. La Faculté a également assuré un accompagnement à distance aux étudiants, grâce à la disponibilité bienveillante des enseignants et des responsables académiques et administratifs. Elle a également voulu s’ouvrir aux autres Facultés at au monde éducatif, en diffusant une vidéo, en collaboration avec l’Amicale des étudiants de la Faculté de médecine, autour d’une multitude de conseils pratiques pour la gestion des études dans ces circonstances particulières. Plus encore, sa mission, précédemment initiée à Erbil et au Caire, ne s’est pas arrêtée. Bien que virtuelle, la présence de la Fsedu a été très appréciée par les membres des communautés éducatives irakienne et égyptienne. L’accompagnement à distance des étudiants des deux pays a effectivement porté ses fruits.

Lorsque la Faculté recherche la satisfaction et le bien-être de son public

Une bonne stratégie d’enseignement peut être utile, mais c’est son écho qui est véritablement éternel. Ainsi, dans le but d’être proche du terrain et de recueillir un feedback authentique de la part de ses étudiants, la Faculté a envoyé, à son public, un questionnaire qui a également été diffusé sur tous les réseaux sociaux. Cette initiative permettra de sonder l’impact de l’enseignement à distance sur l’apprentissage des étudiants. En effet, la Faculté des sciences de l’éducation s’est mobilisée pour apporter un soutien technique et pédagogique aux enseignants, encourager les TPC et projets intégrateurs et permettre aux étudiants de poursuivre leur parcours académique dans les meilleures conditions.

La Faculté omniprésente via divers moyens de communication

« N’importe où, n’importe où », nous serons toujours là pour vous… Tel est le retentissement des plans d’action menés par la Faculté depuis le début de la crise. C’est dans ce sens que chaque enseignant s’est engagé à créer sur Moodle des espaces d’échanges et de communication, des forums pour activer les débats et des espaces pour les projets intégrateurs, permettant ainsi aux étudiants de faire le lien entre les multiples résultats d’apprentissage des différentes unités d’enseignement. Les adresses électroniques, les applications comme Whatsapp et les réseaux sociaux de tous les enseignants et membres de la Faculté ont également été efficacement activés, de sorte à ce que tous les étudiants puissent retrouver l’aide et le soutien recherchés au quotidien.

La recherche optimisée et modernisée 

Le Laboratoire de recherche en éducation (LRE) s’est montré très dynamique en ce qui concerne l’accompagnement personnalisé à distance des étudiants dans leurs travaux de recherche. Les cours de méthodologie de la recherche ont été à la hauteur des attentes des inscrits, comme l’ont signalé bon nombre d’entre eux. Ainsi, la première soutenance en ligne a eu lieu le mardi 28 avril 2020, sur Skype. Celle-ci a été ouverte au grand public. D’autres soutenances en ligne sont prévues pour très bientôt…

Témoignage de Mme Yvette Gharib, enseignant-chercheur à la Fsedu :

Pour la première fois depuis le début de ma carrière, je suis amenée à assurer un cours en ligne. Je ne vous cache pas qu’au départ, plus ou moins envahie par l’angoisse, je me suis posée un tas de questions. Un stress qui s’est avéré ultérieurement constructif… Comment manipuler aisément cette nouvelle plateforme numérique ? Comment assurer une interaction avec les étudiants ? Comment recueillir leur feedback sur le tas pour ajuster l’enseignement ? Quelle place vais-je accorder à l’improvisation ?...

Il a suffi que je me lance dans une telle expérience pour comprendre que mon angoisse a été mal placée. Pour relever ce défi, il m’a fallu une volonté de réussir, d’innover et de développer mes compétences en matière de pédagogie numérique.

Témoignage de Mme Sonia Constantin, enseignant-chercheur à la Fsedu :

A l’ère du numérique, l’infrastructure de l’enseignement universitaire (surtout celle des milieux francophones) est souvent accusée de ne pas être adaptée aux besoins du monde éducatif en matière de technologie. Sous la pression de la pandémie du Covid-19 et en vue de sauver l’année académique des étudiants, nous avons relevé le défi de nous adapter à toutes les contraintes qui nous ont été imposées et d’adopter, avec efficacité, l’enseignement à distance. Les cours virtuels synchrones sont assurés via les applications « Zoom » et « Teams » à des heures précises, et le matériel pédagogique ainsi que le guide du projet intégrateur -objet de l’évaluation certificative-  incluant les critères d’évaluation sont déposés sur Moodle.

Le cyberespace qui fait tomber les barrières locales, nationales et internationales, autorise ainsi l’étudiant à consulter le matériel pédagogique, à travailler le projet intégrateur et à communiquer quand et où il veut.  Par conséquent, les interactions enseignant- étudiants, l’étayage et l’accompagnement des étudiants sont favorisées à l’aide de plusieurs outils de dialogue, à savoir le courrier électronique (E-mail), le protocole de transfert de fichiers (Moodle), la connexion à distance (Zoom/Teams) et la messagerie instantanée (WhatsApp).

Par ailleurs, l’apprentissage croisé entre les étudiants reste difficile.  Même en mutualisant leurs questions et nos réponses sur la plateforme Moodle (Forum), les étudiants ne cherchent pas à y accéder pour échanger entre eux  et restent focalisés sur les difficultés à affronter individuellement pour réussir leur certification.

Témoignage de Mme Mirna El-Hage, enseignante à la Fsedu :

Dans le cadre d’un confinement forcé, nous avons maintenu un contact continu avec nos étudiants à la Fsedu. Professionnels du monde éducatif, ceux-ci engagent de front une bataille contre le coronavirus. Chefs d’établissements scolaires, responsables de cycle, coordonnateurs de matières et enseignants se mobilisent, chacun de son ressort, pour mettre en place un dispositif d’enseignement à distance.  Les défis sont de taille : aider les élèves à découvrir de nouvelles notions du programme par les méthodes les plus adaptées, stabiliser l’écosystème technique en développant les compétences numériques des acteurs éducatifs, et surtout, mettre en cohérence l’action de l’équipe pédagogique. A ces défis, s’ajoutent la poursuite des études universitaires en ligne et les évaluations des acquis (TPC, projets…). L’équipe de la Fsedu, convaincue de sa mission, a été présente de manière très active, en cette situation inédite. C’est par une approche positive et un accompagnement professionnel, qu’elle a été à l’écoute des étudiants pour les outiller et les motiver puisque toute difficulté est « l’occasion d’un nouveau progrès » (de Coubertin) et d’un développement des potentialités.

Témoignage de Myriam Mouawad, étudiante à la Fsedu :

D'après mon expérience personnelle, et en cette période de crise exceptionnelle, je trouve que la Faculté des sciences de l'éducation de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth a réussi à mettre en place un système d’accompagnement et d’enseignement à distance assez pertinent, qui m’a permis de poursuivre mes cours en ligne de manière efficace et interactive. Le passage à ce nouveau système s’est fait de manière très organisé, ce qui nous a permis d’accéder facilement à toutes les plateformes numériques. Je tiens également à souligner que tous les enseignants et responsables ont été d’un grand soutien pour nous, aussi bien sur le plan académique que sur le plan moral.

Témoignage de Lara Zarifeh, étudiante à la Fsedu :

En cette période de confinement, les mesures sévères ont basculé nos rituels quotidiens ainsi que nos plans et prévisions pour une période indéfinie. Par conséquent, l’accompagnement à distance s’est développé rapidement au sein de la Fsedu et s’est révélé très efficace. L’enseignant a été en mesure d’être davantage à l’écoute des étudiants et d’innover avec eux. En effet, la Faculté qui privilégie l’accompagnement des apprenants au niveau personnel et collectif a pu relever les défis grâce à sa disponibilité permanente, aux échanges à distance rendus possibles et à la création d’un cadre virtuel bienveillant. Nos accompagnateurs avaient « le cœur rempli d’amour, des oreilles prêtent à écouter et des mains prêtent à aider ». Merci à toute l’équipe de la Fsedu.

Témoignage de Fr. Louis Mjalli, étudiant à la Fsedu :

Qui aurait imaginé que la crise au Liban durerait si longtemps ! Après l’insurrection populaire du mois d’octobre dernier, les universités se sont trouvées face au danger provoqué par la pandémie du Covid-19. Comme beaucoup de secteurs au Liban, elles ont été contraintes de fermer leurs portes et de suspendre les cours en présentiel. Toutefois cela n'a pas freiné la volonté de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et surtout celle de la Faculté des sciences de l'éducation d’assurer aux étudiants le nécessaire pour permettre à ces derniers de poursuivre leurs études. Plusieurs efforts ont été déployés. Sur la plateforme Moodle, le service pédagogique habituel a été maintenu, notamment pour le dépôt de documents et les forums d’échange entre professeurs et étudiants. A travers les groupes whatsapp, les rapports entre l’administration, le corps professoral et les étudiants ont été renforcés. Les logiciels de visioconférence ont été introduits : cours, réunions, débats ou tout simplement conversations entre amis ont été au menu lors de ce confinement. La Fsedu a opté essentiellement pour les applications Zoom et Teams, logiciels aux fonctionnalités plus larges, pour un travail collaboratif. Cela n’a, certes, pas été sans difficultés notamment en raison des problèmes de connexion auxquels ont dû faire face certains étudiants. Des horaires respectant la disponibilité de tous ont été élaborés, avec des méthodes d’enseignement en asynchrone (Powerpoint avec enregistrement) ou en synchrone (une séance en ligne appuyée d’un Powerpoint et de ressources avec des activités en direct). Tenant compte de la nouveauté de ces pratiques en ligne, la Faculté, si attentive au bien-être de ses étudiants, leur a envoyé des liens pour évaluer leur impact. Il est vrai que rien ne remplace une discussion ou un cours en physique, mais à l’heure où de nombreux étudiants sont confinés et doivent télé-travailler, l’enseignement à distance développe, selon Philippe Meirieu, professeur émérite en sciences de l’éducation, des prises en charge collectives qui permettent de reconstituer, de manière symbolique certes, l’espace de la classe.