Cérémonie de remise de diplômes aux médiateurs des centres de Beyrouth, de Tripoli et de Zouk Mosbeh du CPM

93 étudiants ont reçu leurs diplômes professionnels de médiation.
Lundi 27 janvier 2020

Le Centre professionnel de médiation (CPM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) a organisé le lundi 27 janvier 2020, la cérémonie de remise de diplômes à la 12ème promotion de la branche du Centre à Beyrouth, à la 8ème promotion de celle de Tripoli, et à la première promotion de nouvelle branche de Zouk Mosbeh, rattachée au siège du Patriarcat maronite.

La cérémonie a eu lieu à l’Auditorium François S. Bassil, au Campus de l’innovation et du sport, rue de Damas, en présence notamment, du Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, de Mme Johanna Hawari Bourjeily, directrice du CPM, du Monseigneur Peter Karam, Vicaire patriarcal maronite et superviseur des bureaux de la Curie patriarcale maronite et représentant du Patriarche Bechara Boutros El Rahi, du Colonel Elie El-Asmar, Chef du département de recherches et d’études à l’académie des Forces de sécurité intérieure (FSI) et représentant du Directeur général des FSI, le Général Imad Osman et des familles des diplômés.

Les 94 médiateurs qui ont suivi la formation en médiation en 2018-2019, « groupe, très hétérogène mais extrêmement motivé et impliqué », selon Mme Hawari Bourjeily, et qui ont reçu leurs diplômes durant la cérémonie, ont été relayés sur les bancs du CPM, pour cette année universitaire 2019-2020, par 103 personnes réparties en 5 groupes à Beyrouth, Tripoli, Zouk et à la nouvelle branche du CPM au Campus du Liban Sud à Saida, et qui sont en train de suivre la formation afin de devenir des médiateurs professionnels.

« Nous sommes également fiers, précise la directrice du CPM, de la pérennisation du partenariat avec le bureau de la Pastorale de la famille et du mariage, rattaché à Bkerké, qui a permis de former plus de 27 médiateurs et de mettre en place une cellule « Ecoute et médiation » au sein de laquelle les médiateurs pourront recevoir les couples en difficulté afin de les aider à renouer un dialogue pacifique. Ainsi, que le partenariat, pour la 3ème année consécutive avec l’Académie des Forces de Sécurité Intérieure et l’UNDP qui a permis à ce jour de former 18 officiers-médiateurs et 6 formateurs en médiation. »

Le Pr Salim Daccache a estimé dans son mot que la médiation « se porte bien puisque les promotions de diplômés se succèdent et deviennent de plus en plus nombreuses. Ce diplôme n’est pas seulement honorifique, puisque les médiateurs trouvent un terrain où ils peuvent être utiles pour eux-mêmes et pour la société ».

Le recteur a salué aussi les divers groupes de diplômés : les officiers des FSI, « dont la formation sera un outil indispensable pour faire de la sécurité non plus une affaire d’imposition par la force, mais une aide apportée aux citoyens pour être responsables d’eux-mêmes, des autres et du bien public » ; du groupe de Tripoli, « composé d’avocats, d’enseignants, d’employés de la Municipalité de Tripoli, et des travailleurs sociaux qui sont tous les jours sur le terrain des problèmes difficiles de la vie sociale et familiale » ; et les 27 diplômés formés à Zouk, « qui vont aider les couples à gérer leurs conflits à travers le dialogue ».

Dans son mot, le Colonel Elie El-Asmar, a exprimé son plaisir d’avoir rencontrer la famille de l’USJ « dans cet édifice académique de renommée internationale qui se distingue par les valeurs de citoyenneté inculquées à ses étudiants tout au long de leur cursus académique, cet édifice qui nous reçoit toujours très chaleureusement ».

« Parler de la médiation dans notre vie quotidienne aux FSI, enchaine le Colonel El-Asmar, peut paraître un peu étrange, vu nos obligations d’appliquer les procédures pénales en vigueur, mais la proactivité et l’avant-gardisme de nos officiers ont permis d’intégrer des modules de médiation dans la formation initiale et continue des effectifs des FSI et de la police municipale. En fait, une intervention de nos officiers entre les parties ayant un différend, ne contrevient pas à la loi et aux procédures tant que les faits constatés ne déclenchent pas d’office l’action publique, et que le requérant montre qu’il n’a pas envie de déposer plainte à titre personnel. Alors, les compétences d’un médiateur se trouvent nécessaires dans les méthodes alternatives de résolution des conflits, que ce soit entre nos agents à l’intérieur des FSI, ou entre les citoyens en conflit ».

De son côté, Monseigneur Peter Karam s’est adressé aux nouveaux médiateurs professionnels, en les invitant à mettre en œuvre leur formation en aidant « les individus à identifier et à construire, sur un terrain d'entente, un processus coopératif de résolution de problèmes pour les conflits et autres problèmes sociaux provenant de l'interaction humaine »,  en adaptant leur « approche aux besoins existentiels uniques de chaque personne » et en suivant « la voie du dialogue, de la compréhension et de l'acceptation mutuelle pour instaurer la paix et la réconciliation dans un monde caractérisé par la diversité et le pluralisme ».

De leur côté, Yara Gerges El-Khoury, Norma Wakim et Hiam Abou Chedid, ont prononcé, respectivement, des mots aux noms des étudiants des branches de Beyrouth, Tripoli et Zouk Mosbeh, dans lesquels elles ont mis en valeur la richesse de la formation reçue et son impact sur leur parcours personnel et professionnel.  

La cérémonie s’est clôturée par un vin d’honneur et un tirage de tombola.  

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