In Le Commerce du Levant,  mercredi 4 octobre 2019.

Depuis sa création en 1923, l’Hôtel-Dieu de France, centre hospitalier universitaire de référence aux niveaux national et régional, n’a pas cessé d’offrir à tous ses patients une qualité de soins du plus haut niveau grâce à son équipe professionnelle et multidisciplinaire qui s’est agrandie au fur et à mesure des années. Certains professionnels ont fait partie de l’équipe de l’HDF depuis longtemps et d’autres l’ont récemment intégrée après avoir suivi des études et des formations à l’étranger. Les qualités humaines, l’infrastructure hospitalo-universitaire et son statut d’hôpital pionnier ont fait que l’HDF garde, après presque 100 ans, sa place parmi les meilleurs hôpitaux dans la région. 

Pour la Pr Marie-Claire Antakly, directrice du service des soins palliatifs, appartenir à la famille de l’HDF n’était pas un choix. « J’ai toujours été à l’HDF et je ne peux pas m’imaginer travailler ailleurs. C’est ma deuxième maison », a-t-elle affirmé. Elle y exerce son métier de médecin depuis plusieurs années déjà et a vécu les changements évolutifs de l’hôpital. « C’est ici que j’ai appris... J’ai voyagé à l’étranger pour me spécialiser, mais j’ai choisi de retourner pour travailler à l’HDF qui, de son côté, m’a aussi choisi grâce à mes diplômes », a-t-elle dit. 

Au cours de sa carrière, la Pr Antakly a eu beaucoup de rapports avec les services étrangers : « Nous avons toujours été à la pointe du progrès. Il y a toujours eu un échange entre ici et l’étranger, et c’est comme ça que les services se sont beaucoup développés et la réputation de l’hôpital s’est faite dans le pays. » Selon la Pr Antakly, l’avancement de l’HDF au cours des années dépendait de la volonté de l’administration mais aussi de la volonté et les qualités humaines de ses médecins. Elle a donc œuvré pour appliquer le principe de « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » au sein de l’équipe de l’HDF. « Parfois les mots qu’on dit au malade lui font plus de bien que les médicaments. Et quand ces médicaments accompagnent le joli mot, les résultats sont toujours meilleurs », a-t-elle affirmé.

Le Dr Adel Tabchy, praticien au service d’hématologie-oncologie à l’HDF, sous-spécialiste des cancers du sein et les cancers de la femme et enseignant à la Faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph, a été pendant 16 ans aux États-Unis. De retour au Liban, le Dr Tabchy a choisi l’HDF parce que, selon lui, « l’HDF possède l’une des meilleures infrastructures hospitalo-universitaires au Liban et au Moyen-Orient. C’était vraiment intéressant pour moi de pouvoir contribuer à cette équipe et à améliorer dans mon domaine autant que possible pour le bien des malades de l’institution ». Son choix de carrière à l’Hôtel-Dieu est aussi lié à une histoire familiale entre père et fils. « Mon père était pendant longtemps le chef de service de l’oto-rhino-laryngologie à l’HDF, donc nous avons une histoire de service à l’hôpital qui date depuis longtemps et c’était important pour moi de la continuer dans cette institution », a-t-il raconté. Cette institution a su garder au fil des années son positionnement pionnier, parce qu’elle se caractérise par « une tradition de qualité, d’excellence, de persévérance et de renouvellement pendant les temps de guerre et de paix. Une tradition de recruter les meilleurs éléments, que ce soit des gens qui viennent de l’Europe ou des États-Unis… Mais il y a aussi une autre raison, c’est qu’il y a une université de grande classe derrière l’hôpital, l’Université Saint-Joseph de Beyrouth », a-t-il souligné.

C’est ainsi que l’histoire d’un établissement centenaire s’est marquée au fil des années et que se trace son évolution et son avenir…