Le 9 novembre dernier, à l’Université du Québec À Montréal (UQÀM, Canada), M. Karl Akiki, chef du département de Lettres françaises (FLSH) a été élu vice-président de l’Association des Facultés et Établissements de Lettres et Sciences Humaines francophones (AFELSH).
Créée en 1988, l’AFELSH regroupe plus de 30 institutions francophones disséminées dans le monde francophone (Algérie, Liban, Belgique, Suisse, Vietnam, Madagascar, Canada, Moldavie, Gabon, Cameroun…). Elle vise, entre autres, à :
- Promouvoir l’usage du français dans l’enseignement et la recherche,
- Favoriser la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs
- Valoriser l’image de la formation en Lettres, Arts et Sciences humaines auprès de l’opinion publique nationale et internationale.
Réunie à Montréal, l’AFELSH a consacré trois journées d’études à l’insertion professionnelle des doctorants en lettres et sciences humaines. M. Akiki y a présenté une communication portant sur le sujet suivant : Transformer le doctorat en Lettres à la lumière des compétences atypiques du XXIème siècle.
La contribution s’est organisée en trois temps :
- État des lieux : après les témoignages de doctorants et de jeunes docteurs en Lettres à l’USJ, a été proposée une analyse des défis auxquels sont confrontés les enseignants-chercheurs. L’équilibre précaire à mettre en place entre enseignement et recherche est soumis au nouveau langage managérial qui étend son emprise sur le monde universitaire.
- Parcours atypiques : une vidéo de 4 minutes a présenté le profil de 4 anciens du département de Lettres françaises qui, après leur doctorat, ont suivi une voix professionnelle éloignée de l’enseignement universitaire : création de manuels scolaires, bibliothérapie, édition, production télévisuelle, production d’évènements culturels.
- Compétences et trans-humanités : une étude des 5 compétences essentielles pour le XXIe siècle (pensée critique, créativité, résolution de problème, pensée informatique, collaboration) retenues par l’UNICEF en 2016 a permis de montrer que ces éléments sont la pierre angulaire de la formation en Sciences Humaines.
Les Facultés auraient donc tout intérêt à mettre en place des cours qui favoriseraient l’acquisition de ces compétences afin de les proposer aux étudiants des autres facultés de leur institution. Deux autres propositions ont été étudiées, celle d’impliquer les Humanités dans la vie de la Cité (avec un retour sur les différentes actions entreprises par l’USJ en général et les enseignants de la FLSH en particulier, lors des 3 dernières semaines, à Beyrouth) et celle d’ouvrir les sciences humaines les unes aux autres comme cela est le cas aux États-Unis avec la mise en place de nouveaux cursus (Humanités numériques, Humanités médiatiques, Humanités environnementales, Gender studies, Post-colonial studies, Black studies etc.)
À l’issue de ces trois journée, le comité sortant a élu M. Akiki au poste de vice-président et M. Tran Van Cong (Vietnam) au poste de président. M. Akiki représentera également la région du Proche-Orient et aura la tâche d’étendre le réseau dans cette zone.
N’oublions pas que M. Jarjoura Hardane, ancien Doyen de la FLSH et directeur de l’École doctorale, avait occupé le poste de président de l’AFELSH de 2010 à 2013.
L'Université Saint-Joseph de Beyrouth joue encore et toujours son rôle d’acteur principal dans l’expansion de la Francophonie et des Humanités, base principale de l’enseignement jésuite.