L'Orient-Le Jour
C’est par un triplé féminin que s’est conclue, jeudi, la finale nationale du concours de vulgarisation scientifique « Ma thèse en 180 secondes » organisée, pour la troisième année consécutive, par l’Agence universitaire de la francophonie au Moyen-Orient (AUF) et le CNRS-Liban, en collaboration avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Observatoire national pour la femme dans la recherche (DAWReK’n).
Lors de cette finale, qui a eu lieu à la Bibliothèque nationale, à Sanayeh, douze doctorants et doctorantes francophones venant de différentes universités libanaises et sélectionnés parmi 18 candidats de disciplines scientifiques et littéraires diverses, ont exposé leurs projets de recherche en français en trois minutes seulement devant un public non spécialisé. L’objectif étant, pour les candidats, de mettre en exergue leurs projets scientifiques et de diffuser les connaissances au plus grand nombre possible en un temps limité et dans un style simple et attrayant. Face aux candidats, un jury composé du directeur régional de l’AUF Moyen-Orient, Hervé Sabourin, de la directrice du programme de bourses doctorales au CNRS Liban Tamara el-Zein, du représentant de l’IRD au Liban, le chercheur Laurent Drapeau, et de la journaliste Nanette Ziade.
Cette année, les trois premières places ont été ravies par des femmes. La première place a, en effet, été remportée par la doctorante de l’Université Saint-Joseph, Hiba Douja Chehade, alors que la doctorante de l’Université libanaise, Mélissa Hachem, s’est octroyé la deuxième place et le prix du public. La doctorante de l’Université libanaise, Nadine Zahreddine a, elle, décroché la troisième place.
Le directeur régional de l’AUF Moyen-Orient a salué le talent des jeunes qui ont relevé ce défi, ainsi que leur capacité à présenter les projets oralement dans un style clair et divertissant, d’autant plus qu’ils l’ont fait en français, langue qui a encore de beaux jours devant elle, a-t-il assuré. La recherche scientifique constitue la clé de l’avenir pour tous les pays du monde, dont le Liban, a encore souligné M. Sabourin.
Le secrétaire général du CNRS Liban, Mouin Hamza, a, pour sa part, salué la qualité des projets présentés, ainsi que la créativité des étudiants qui ont exposé les hypothèses scientifiques et les résultats des recherches, notamment dans le cadre de projets pluridisciplinaires compatibles avec les notions modernes et innovantes de la recherche scientifique.
La gagnante du premier prix participera à la version internationale du concours « Ma thèse en 180 secondes – MT180 » qui se tiendra à Dakar en septembre. À l’issue de la finale, Hiba Douja Chehade a estimé que sa participation sera l’occasion de présenter son projet de recherche devant des participants venus de pays différents dans une atmosphère de forte concurrence afin de démontrer les compétences et les capacités de recherche du Liban.
La gagnante du deuxième prix a, pour sa part, évoqué l’importance de diffuser la science sur les différentes catégories de la société et de transmettre les résultats de la recherche aux tiers. Les sciences ne sont pas l’apanage des experts, a-t-elle martelé.
Quant à la gagnante du troisième prix, elle a considéré que l’expérience était riche en informations et en conseils reçus pendant toute la durée de la formation et du concours. Elle a formulé le vœu de voir plus de doctorants du Liban participer aux éditions futures du concours « Ma thèse en 180 secondes – MT180 ».Inspirée du concours australien Three Minutes Thesis, la compétition « Ma thèse en 180 secondes » a été initiée au Québec en 2012 par l’Association francophone pour le savoir (Acfas).
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