Sous le haut patronage du Président de la République libanaise, le Général Michel Aoun, représenté par S.E. le ministre de l’Environnement M. Fadi Jreissati, la Faculté des sciences (FS) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) a organisé, en collaboration avec la Chaire de l’éducation à l’écocitoyenneté et au développement durable / Fondation Diane, Arcenciel et l’ISWA, un colloque international intitulé « Le traitement des déchets solides et les techniques d’évaluation pour une solution intégrée », à l’Amphithéâtre Pierre Abou Khater, au Campus des sciences humaines, Rue de Damas.
La séance inaugurale s’est tenue en présence notamment du Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, du Pr Richard Maroun, Doyen de la FS, des personnalités parlementaires, des représentants des ministres de l’intérieur, de la réforme administrative et de l’industrie, des responsables de l’université, des professeurs, des étudiants et des professionnels du secteur de traitement des déchets.
Après l'hymne national et la présentation du colloque par Dr Zeina Hobaika, représentante du comité organisateur, le Pr Richard Maroun a affirmé dans un mot prononcé à l’occasion de la séance inaugurale que « la technologie de traitement des déchets solides est la principale préoccupation des administrations des états, en raison de son importance pour l’environnement et la santé des citoyens. Chaque pays a donné la priorité à l’organisation du traitement des déchets grâce à une gestion intégrée qui observe l’utilisation de différentes technologies, qui commencent toutes par un tri à la source. »
« La technologie utilisée dans tel pays, enchaine le doyen de la FS, peut ne pas être ni efficace ni productive dans un autre: les responsables concernés des pays devraient, en coopération avec des experts spécialisés et des centres de recherche universitaires, choisir des moyens efficaces et productifs de traiter les déchets avec un minimum de dommages pour l'environnement et la santé humaine en fonction du contexte spécifique de chaque pays. »
A partir de ce constat, le Pr Richard Maroun annonce que l’objectif de ce colloque est « d’aider toutes les personnes impliquées dans le développement d’une solution de traitement des déchets, en organisant des séminaires scientifiques axés sur les techniques actuellement utilisées dans de nombreux pays développés, et sur les technologies intelligentes, qui seront utilisées dans les prochaines années. »
« Notre colloque, enchaine Maroun, a pour objectif aussi d'expliquer et de sensibiliser, sans imposer d'opinion particulière. Nous laissons également la liberté de choix aux experts et aux responsables de ce dossier sensible, et nous mettrons le potentiel des professeurs-chercheurs et des experts de la FS, au services des décideurs, pour les aider dans la sélection des meilleures techniques scientifiques pour le Liban, grâce à la mise au point d’un plan complet de traitement des déchets. Lors de la table ronde intitulée "Vers une approche globale", des experts, des chercheurs et des fonctionnaires fourniront des éléments permettant d'exprimer des opinions et apporteront l'expertise nécessaire qui aidera inévitablement à la prise de décisions stratégiques en vue d'une solution intégrée. »
Le Pr Richard Maroun a remercié aussi dans son mot le ministre Jreissati de l’avoir nommé comme représentant du secteur universitaire au sein du Conseil national de l'environnement « ce qui est, selon le doyen de la FS, la meilleure preuve de sa confiance envers l'USJ et sa Faculté de sciences. »
De sa part, le Pr Salim Daccache rend hommage dans son mot aux professionnels de la Faculté des sciences, en témoignant que « les hommes et les femmes de la FS ne reculent devant aucun obstacle car ils sont convaincus, et nous le sommes avec eux, que le problème du traitement des déchets solides au Liban, est l’une des crises qui sont gérées par les municipalités et les villages comme une boule de feu, qui fait que le citoyen en paye la facture au niveau de la société et de la santé. »
« La question de la gestion des déchets, enchaine le recteur de l’USJ, n’est pas uniquement un sujet scientifique, mais elle est un problème à trois autres dimensions : la première étant la dimension politique dans la mesure où la décision claire devient urgente. La deuxième dimension réside dans la conscience du citoyen, chaque citoyen, qui doit participer de manière contraignante à l’application de toutes les solutions prises par l’État. Troisièmement, il s’agit d’un sujet à dimension morale et éthique, car la survie de la situation telle qu’elle est, sans changement dans les attitudes et les actions, entraîne nécessairement la destruction de notre belle demeure sur nos têtes à cause de la corruption. »
Le ministre Fadi Jreissati a souligné, de son côté que "malgré la nature ardue du sujet de notre colloque d'aujourd'hui, le sujet des déchets, je suis convaincu qu'il se discutera calmement et positivement et de manière académique, à l'instar de toutes les initiatives lancées par cette université prestigieuse", soulignant que "si nous examinons le programme, nous retrouvons dans la quatrième session, le thème de la robotique et de ses applications dans le secteur des déchets. Par conséquent, s’il existe une technologie qui n’a pas encore fait l’objet de discussions au Liban, elle est censée être discutée aujourd’hui, enrichissant ainsi les offres présentées dans la feuille de route que nous avons présentée. »
Pour clôturer la séance inaugurale, le Pr Daccache et le Pr Maroun ont présenté aux Président Aoun et au ministre Jreissati des plaques commémoratives en guise de remerciement.