25 étudiants de la FLSH et 50 auditeurs de l’UPT à Tripoli

Mardi 30 avril 2019

Tripoli la francophone

Et si les étudiants du département de Lettres françaises (FLSH) allaient à la rencontre d’une grande dame du Liban ? Et si cette dernière les accueillait en français ? Le mardi 30 avril 2019, Tripoli la francophone a ouvert ses bras à vingt-cinq étudiants de la FLSH-USJ et à cinquante auditeurs de l’Université Pour Tous.

Tripoli leur a d’abord donné rendez-vous à 9h30, à Qalamoun. Sur place, Dr. Samia Kouta, l’organisatrice de toute cette rencontre, les accueille.

Qalamoun, village au sud de Tripoli porte encore les traces des Croisades, comme le relate Dr. Elias Al Abyad dans son récit qui ouvre cette journée. Mais Qalamoun se souvient aussi du mandat français, et ce, les étudiants et les auditeurs de l’UPT le verront dans un court-métrage documentaire qui retrace l’affaire Kaddour, cet homme qui aurait – ou peut-être pas – coupé la ligne téléphonique de l’armée française. Après un petit-déjeuner rustique, le groupe reprend la route, pour le cœur de la ville.

Tripoli présente alors un de ces monuments les plus anciens : la Citadelle de Saint-Gilles. Avec à ses côtés un guide touristique, le groupe parcourt la forteresse avec en tête les images des Croisés qui l’ont construite, puis des Mamlouks qui s’en sont emparé. Ils visitent ensuite le plus vieux hammam de la ville, aux murs tricolores et à la pierre antique. Ils sautent ensuite quelques siècles d’Histoire en pénétrant dans la plus vieille librairie tripolitaine et qui est encore debout aujourd’hui : La Jeunesse. Madame Marcelle Issa el Khoury, qui tient la librairie, leur retrace l’histoire de ce lieu qui a vu arriver au Liban les premiers livres en français. Certains participant y retrouvent des livres dans de vieilles éditions.

Après un déjeuner chez Akra, un restaurant traditionnel de la ville, ils mettent le cap vers le cimetière des soldats français à Al Mina. Dans ce lieu hors du temps, Dr. Kouta lit l’un de ses poèmes adressé à ces soldats européens dont les dépouilles reposent pour toujours sur les terres libanaises. Mais ensuite, changement de décor : la « maison de l’art », Beit el Fann offre un retour sur les différents moments de la culture française au Liban à travers un diaporama rétrospectif. C’est dans ce même théâtre que la poète Nada Sattouf présente en musique des extraits de son dernier recueil, Un veston sur le bras.

Vers 18h00, le groupe d’étudiants et d’auditeurs de l’UPT quitte Tripoli. Beyrouth les attend, et dans leurs maisons, ils raconteront ce soir-là leurs tribulations tripolitaines aux couleurs francophones.

 

Tia Abi Aad

2e année en Lettres Françaises