Suite au succès de la cinquième Semaine forestière méditerranéenne (SFM) au Maroc en mars 2017, la sixième SFM s’est tenue au Liban, à l'hôtel Grand Hills -Broumana, du 1er au 5 avril 2019. La sixième SFM a réuni un large éventail de participants pour discuter de la façon dont les forêts méditerranéennes peuvent aider les pays de la région à atteindre leurs objectifs dans le cadre de l'Accord de Paris. L’Université Saint-Joseph a participé à l’organisation de cet évènement, représentée par Madame le Professeur Magda Bou Dagher Kharrat.
La SFM est une plateforme clé pour la coopération forestière régionale et le dialogue entre les chercheurs, les décideurs politiques et les autres parties prenantes concernées. Elle met en évidence les défis spécifiques auxquels sont confrontées les forêts méditerranéennes et attire l'attention sur leur importance à l’échelle mondiale. Les participants incluent les gestionnaires forestiers, la communauté scientifique et universitaire, le secteur privé, les bailleurs de fonds, la société civile, les agences environnementales et les organisations non gouvernementales (ONG).
La sixième SFM a encouragée l'utilisation de solutions basées sur les forêts pour aider les pays Méditerranéens à mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) au titre de l'Accord de Paris. En collaborant avec les autres secteurs liés à l’utilisation des terres concernés à l’échelle du paysage, le secteur forestier méditerranéen peut jouer un rôle important pour aider les pays de la région à atteindre leurs objectifs CDN.
Pr Kharrat a présidé une session sur la résilience des écosystèmes par le biais de la conservation de la biodiversité. Prof Kharrat explique comment les projets de restauration se sont souvent focalisés sur l’installation d’une ou d’un petit nombre d’espèce. Cette approche simplifiée qui néglige les principes de la restauration écologique gêne l’efficacité du rétablissement des écosystèmes. Un changement est en cours depuis peu délaissant le reboisement monospécifique à grande échelle au profit d’approches holistiques avec des objectifs multiples, combinant plusieurs bénéfices socioéconomiques et environnementaux. Ce changement permet un rétablissement des fonctions écosystémiques liées au bien-être humain.
Prof Kharrat ajoute que restaurer la biodiversité dans les forêts renforce leur résilience aux pressions d’origine anthropique et constitue donc une police d’assurance essentielle et une sauvegarde vis à vis des impacts attendus du au changement climatique. La biodiversité devrait être considérée à différentes échelles (peuplement, paysage, écosystème, région biogéographique) et en prenant en compte toutes ses dimensions (gènes, espèces et communautés).