Regards sur la convivialité entre musulmans, chrétiens et juifs à travers les films tunisiens

Mardi 6 mai 2008
18h00
Bâtiment A, 8e étage, Amphi 806 - Campus des sciences humaines
Collaborateurs
  • Académie libanaise des beaux-arts


La pluralité (culturelle et religieuse) est fertile, créatrice, et l’histoire de la Méditerranée en est le plus vivant témoignage, d’Ugarit à Byblos, de Grenade à Fès, de Salonique à Marseille et d’Alexandrie à Beyrouth. Cependant nous assistons aujourd’hui à un repli identitaire, une volonté d’imposer une pensée unique et un refus de l’autre.
Quelques cinéastes tunisiens, soucieux de la menace que représente l’hégémonie d’un mode de vie et d’un modèle culturel, n’ont pas hésité à la question de la place de la communauté juive et chrétienne dans la société tunisienne. Ainsi, ils ont exprimé leurs sentiments (Nostalgie, souffrance, déchirure) et leur peur que la Tunisie et d’autres pays arabes deviennent ce qu’appelle Gilles Deleuze des «sociétés de contrôle» où la diversité recule en faveur d’une uniformisation accrue des modes de vie et de pensée. Il faut dire que le dialogue intercommunautaire et interconfessionnel en Tunisie semble bouger de manière significative grâce au cinéma.
Une projection de deux films suivie d’une analyse permettra de répondre à ces questions qui interpellent les partisans d’une «culture de vie», et les défenseurs des valeurs universelles (respect de l’autre, tolérance, fraternité etc). Comment réinstaurer le vivre-ensemble, revitaliser les liens, redéfinir une appartenance ouverte?:
1- Un été à la Goulette de Férid Boughedir (حلق الوادي) - Sortie 1996 - Langue originale: arabe et français
2- L’Homme de cendres de Nouri Bouzid - Titre original "Rih essedd" (Bon débarras) - Sortie 1986 - Langue originale: arabe

NB: L’événement est ouvert au public et sera donné en langue arabe.
Cette conférence fait partie d'un programme que Mme Grami animera au Liban.