Dans le cadre d’une collaboration internationale un consortium de plus de 50 participants a été formé à l’initiative des chercheurs du département de radiothérapie et d’oncologie de l’école de médecine de Harvard aux Etats-Unis. Ce consortium regroupe des scientifiques de plusieurs instituts de renommé internationale situés dans différents pays ; Etats-Unis, Australie, Angleterre, Japon, Brésil, Italie, France, Allemagne, Pays-Bas, République Chèque, Grèce, et le Liban. La plupart des participants sont des physiciens travaillant dans le domaine de la radiobiologie, notamment les calculs des dommages induits par les rayonnements ionisants à la molécule d’ADN.
Le but de cet effort était de redéfinir les standards de quantification des dommages ADN radio-induits. Et ceci essentiellement pour les méthodes de simulation numérique. En effet, plusieurs modèles théoriques et outils numériques ont été publiés dans les dernières années afin de pouvoir estimer les rendements des différentes lésions ADN issues des irradiations. Le problème qui s’est posé est la non-conformité des formats des résultats publiés ce qui rend difficile la comparaison des outils de calcul entre eux ou même avec des données expérimentales. La comparaison entre les différents modèles et les données expérimentales disponibles est une étape de validation essentielle sans laquelle le modèle en question ne peut être prouvé utile. Ainsi, pour faciliter la validation et la comparaison des calculs, un format commun tenant compte d’un maximum de détails a été proposé non seulement pour les participants au consortium mais aussi pour tout chercheur désirant travailler dans ce domaine.
Le résultat de cette collaboration a été publié dans le journal « Radiation Research » (vol 191, 76–92 (2019)) et notre publication a été placée sur la couverture du Journal sorti au mois de Janvier 2019 ce qui souligne l’utilité d’une telle mise en place pour l’avancement de la recherche dans le domaine des simulations en radiobiologie.
Ziad Francis
Faculté des sciences