L’augmentation constante du nombre de personnes âgées au Liban et dans le monde, et la croissance des maladies du vieillissement qui en résulte, nécessite un dépistage précoce et l’adoption de traitements plus efficaces. Cette étude, la première du genre au Liban et dans le monde arabe, a pu établir les valeurs seuils pour le dépistage du syndrome démentiel en fonction de l’âge, du genre et du niveau d’éducation. L’utilisation des données normatives optimisera la détection des troubles cognitifs dans la population âgée libanaise.
C’est ainsi que le mardi 22 janvier 2019 a eu lieu le lancement de la version arabe de cette étude concernant les données normatives du Mini Mental State Examination (MMSE) et du Test des Neuf Images (TNI93) dans la population libanaise de plus de 55 ans par le ministre des Affaires sociales, le député Pierre Bou Assi, en partenariat avec la Faculté de médecine (FM) de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), en coopération avec l'Autorité nationale permanente pour les soins aux personnes âgées.
Le lancement s’est tenu en présence notamment du doyen de la FM, le Pr Roland Tomb, et du Dr Rita Hayek, chargée de la préparation de l'étude et professeur à la FM spécialisée en gériatrie, ainsi que des représentants des administrations publiques et des spécialistes. Cette étude a été financée par le Conseil de la recherche de l’USJ et cautionnée par le comité d’éthique de l’USJ.
Dans un mot prononcé à cette occasion, Bou Assi a souligné que cette étude est « à multiples facettes, dont la plus importante est la coopération entre le ministère et l'USJ », insistant sur la nécessité « d’unir les efforts pour atteindre le résultat requis. »
« Avec le développement de la médecine, nous constatons l’augmentation de l’espérance de vie des êtres humains, ce qui nécessite une nouvelle approche sociale et scientifique. L'étude a mis en place certains mécanismes et critères pour déterminer le statut des personnes âgées », ajoute le ministre des Affaires sociales, avant de poursuivre : « la première étape consiste à comprendre l’état des lieux, puis travailler sur l’identification de la cause des aspects négatifs et les solutions probables. »
« Nous avons aujourd'hui une mission à accomplir: celle de la prévention des maladies, qui est en outre, un devoir national » a déclaré de son côté le Pr Roland Tomb : « La question de la mémoire et des capacités mentales chez les personnes âgées concerne les dimensions humanitaire, nationale et éducative, et la cérémonie de lancement est la meilleure preuve de l'intérêt que nous portons aux personnes âgées, quels que soient leur religion, leur sexe et leur niveau scientifique. »
Tomb a aussi souligné que « la traduction du MMSE et du TNI93 en arabe, a pour but la compréhension de la maladie en vue de faciliter le travail sur la prévention, pour la rendre accessible à tous ». Pour conclure, Tomb a félicité tous ceux qui ont contribué au succès de cette étude.
Fernande Abi Haidar, chef du département des affaires familiales au ministère a expliqué l’importance de cette version arabe. Un exposé technique décrivant le processus de réalisation de cette étude au niveau administratif a été présenté par Marie Elias, assistante sociale au ministère. Enfin, une présentation scientifique relative à l’analyse des résultats de l’étude ainsi que de son importance et de son impact sur le plan médical a été développée par Dr Rita Hayek.
Pour clôturer la cérémonie, des attestations ont été distribuées aux travailleurs sociaux et aux superviseurs de la santé impliqués dans la préparation de cette étude.